Depuis le début de l’opération militaire russe en Ukraine, les politiques de l’UE semblent n’avoir qu’un seul objectif : répondre aux exigences du président ukrainien Zelensky et se distancer autant que possible de la Russie. Pour cela, aucun prix ne semble trop élevé. Mais c’est en premier lieu le simple citoyen et les petits entrepreneurs, qui sont parfois fortement touchés par l’énorme augmentation du coût de la vie et de l’énergie, qui paient ce prix. Le chef du gouvernement hongrois Viktor Orbán a en revanche choisi une toute autre voie. Dès le premier jour du conflit, il s’est placé devant son peuple pour le protéger : « Nous ne pouvons pas non plus accepter les propositions de la gauche qui menaceraient l’approvisionnement en énergie et en gaz de la Hongrie et mettraient en péril la réduction des charges des familles. »

Étant donné que 85% du gaz et 64% du pétrole hongrois proviennent de livraisons russes, Orbán a exclu toute réduction, avec succès : la Russie a encore augmenté ses livraisons de gaz à la Hongrie au 1er septembre, de sorte que, selon une comparaison au niveau européen du Financial Times, le pays a les coûts de gaz et d’électricité les plus bas. Enfin, Orbán a promis :

« Il y aura du gaz et suffisamment d’électricité en Hongrie, c’est-à-dire qu’aucune usine ne sera arrêtée ou fermée à cause du manque d’énergie. Il y aura suffisamment d’énergie pour tout le monde. »

Dans le même temps, il a dressé un bilan accablant de la politique de l’UE :

« Six mois après le début de la guerre, 11 000 sanctions sont en vigueur contre la Russie. Et que voyons-nous ? La guerre fait rage et il semble qu’elle nous accompagnera à long terme. Les tentatives d’affaiblir les Russes n’ont pas eu de succès. En revanche, l’inflation brutale et le manque d’énergie provoqués par les sanctions pourraient mettre l’Europe à genoux. Entre-temps, les revenus des Russes provenant de l’exportation d’énergie ont augmenté de 40%, alors que le prix du gaz et de l’électricité en Europe a été multiplié par quatre. »

De plus, la Hongrie a promulgué dès l’été une « taxe sur les super profits » et oblige les entreprises qui profitent de la crise ukrainienne, comme les banques, les chaînes de grande distribution, les entreprises énergétiques et commerciales, à verser une grande partie de leurs super profits dans un fonds qui sert à réduire les prix de l’approvisionnement. C’est la première fois que l’exigence du fondateur de Kla.tv, Ivo Sasek, d’une interdiction du profit de crise pour toute forme de crise est mise en œuvre par un pays, la Hongrie. Une interdiction du profit de crise à laquelle devrait se rallier tout homme politique qui veut éviter de nuire à son peuple. Orbán en est convaincu :

« Le gouvernement qui n’est pas en mesure de garantir la sécurité de la vie et de la propriété perd le droit d’attendre une coopération de la part des citoyens. C’est un contrat entre l’État et ses citoyens qu’on ne peut pas renverser. »

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