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10 janvier 17 h 15: trois hommes en uniformes font irruption dans la cellule. Gosho qui fait la sieste doit se lever. Je suis conduit dehors. Trois femmes et un homme se tiennent devant la porte. Sept personnes? Diable, c’est sérieux. «Fouille de la cellule,» me dit-on. Gosho sort, on fait rentrer. Les, je subis une fouille au corps: mes habits que j’ai dû enlever totalement, sont inspectés. Une fois rhabillés, Gosho et moi sommes placés assis face à la porte de la cellule, afin d’assister aux recherches.

Je ne vois rien, mais les bruits m’indiquent que tout est inspecté après avoir été retourné, vidé, mis sens dessus dessous. Les cartons remplis de nos affaires sont sortis et leur contenu vérifié avec minutie. Je me penche pour regarder dans la cellule: nos lits sont retournés, les crochets artisanaux pour pendre nos blousons arrachés et jetés à la poubelle. Nos étagères fabriquées avec une centaine de paquets de cigarettes sont vidées et sorties pour vérifications. Fragiles, elles se brisent et finissent aux ordures: tout le rangement du bureau est compromis. Jugées inutiles, des boîtes vides que nous gardions pour des rangements ultérieurs sont jetées dehors. Soudain, un rouleau de papier toilette passe par la porte en roulant doucement au sol, comme s’il sortait de lui-même pour fuir la tempête. Je suis pris d’un fou rire.

Deux téléphones portables saisis

La fouille dure plus d’une heure. Elle permet de saisir deux téléphones portables: celui de Gosho, dont le scellé empêchant de remplacer la carte SIM a disparu, et un autre, trouvé je ne sais où, porteur d’une carte SIM venue de l’extérieur. J’ignorais sa présence dans la cellule. Sans doute était-il parmi les affaires laissées par un ancien détenu. Quoi qu’il en soit, les deux appareils sont placés dans deux sacs plastiques numérotés. Le mien, en revanche, m’est laissé, car il est en règle. Toutefois, l’équipe a saisi deux croquis de la prison découverts parmi mes dessins: eux aussi sont glissés dans un sac.

Réintroduits dans la cellule après le départ de l’équipe, Gosho et moi restons interdits: on dirait qu’une tornade est passée. Habits, crayons, chaussures, serviettes, papier à dessin, vaisselle… tout est entassé sur nos lits dans le plus grand désordre. Sur le bureau, les affaires rangées auparavant dans les étagères brisées reposent mélangées. Dans cette petite cellule, il nous faudra trois heures et demie pour tout trier, ranger et réorganiser au mieux.

Pourquoi cette fouille?

L’équipe m’a dit qu’il s’agissait d’une fouille de routine dans une cellule choisie au hasard. J’en doute, et d’autres détenus également.

À mon avis, « on » me soupçonne d’utiliser un téléphone illégal, afin d’accorder des entretiens à Rivarol: celui qui présentait mon nouvel ouvrage sur Oradour a sans aucun doute offusqué les gardiens de la Mémoire. Ne pouvant me faire taire, ils tentent de me nuire par tous les moyens.

L’entretien est paru au début des vacances de Noël, la fouille a eu lieu une semaine après la rentrée: j’ai du mal à y voir un hasard. Les autorités françaises savent que l’utilisation illégale d’un téléphone en prison est sévèrement réprimée: ici, des prisonniers m’ont informé qu’une telle infraction pouvait être punie de six mois de prison, sans compter les sanctions supplémentaires et tous les désagréments possibles pour le détenu condamné.

Punis comme des enfants

Pour l’heure, Gosho et moi sommes punis comme des enfants pris la main dans le pot de confiture: nous sommes privés pendant sept jours de sortie du matin. De 9 h à 10 h, notre cellule reste fermée. Je pense toutefois que la carte SIM illégale découverte dans le troisième téléphone sera analysée, afin de déterminer les appels passés avec cet appareil. Si l’utilisateur peut être identifié, il se verra infliger une punition bien plus lourde.

Toutefois, là encore, les autorités françaises échoueront, car je n’ai jamais touché ni à ce téléphone ni aucun autre qui serait équipé d’une carte SIM illégale. Aussi tenteront-elles par tous les moyens de me faire extrader.

Des informations sur le «contexte de la vidéo»

Le 12 janvier, j’ai comparu devant la cour chargée de statuer sur mon extradition. Le ministère public (qui appuie la demande de la France) a demandé un report d’audience au motif qu’il attend de la justice française des informations sur le «contexte de la vidéo» qui m’a valu la condamnation de 2015 pour laquelle mon extradition est réclamée.

Pourquoi cette demande? Sans doute parce que, de façon évidente et contrairement aux allégations des autorités françaises, cette vidéo n’appelle ni à la haine raciale ni à la violence. Pour rappel, cette vidéo dénonçait l’embrigadement idéologique de la jeunesse à l’aide des mensonges ressassés depuis 1945. Sachant donc que j’ai été condamné pour révisionnisme (et non pour incitation à la haine raciale), le ministère public semble vouloir prouver que j’ai agi par antisémitisme. C’est ce qu’il appelle le «contexte de la vidéo».

Je fais confiance en la Providence

La manœuvre réussira-t-elle? Mon avocat pense que non, car en droit écossais, c’est l’acte délictueux lui-même qui compte, non les motivations, quelles qu’elles soient. J’ai été condamné pour «négation de l’Holocauste», qu’importe mes motivations réelles ou supposées. Le révisionnisme étant légal en Écosse, mon extradition devrait donc être refusée. Le sera-t-elle? Nous le saurons le 9 février, date à laquelle l’audience a été reportée.

Initialement, le report avait été fixé au 23 février. Que signifie cet empressement? À mes yeux, c’est sans intérêt: comme d’habitude, je fais confiance en la Providence. En prison ou en liberté, j’ai des projets plein la tête. Je laisse le reste entre les mains de Dieu.

La vérité a besoin d’un héros: vous!

Les mensonges du passé ruinent des vies encore aujourd’hui.
Ils promeuvent la haine et déchirent nos sociétés.
Vous méritez mieux que ça.

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