Agobard interrogeant les accusés lors de l’affaire des ”tempestaires”.

Il y a un problème, soit ce sont les Juifs qui traînent avec eux toujours les mêmes travers, soit ce sont les antisémites qui se révèlent lourdement répétitifs dans les accusations qu’ils colportent à leur sujet à travers les âges.  Il y a douze siècles, on ne saura jamais exactement quand, on pense entre 823 et 828, saint Agobard (769 – 840), évêque de Lyon, qui contribua à faire de sa cité épiscopale l’un des centres de la Renaissance carolingienne, adressait à Louis le Pieux une lettre en latin au titre sans la moindre équivoque et qui en fera sursauter plus d’un :

AD EUMDEM IMPERATOREM, DE INSOLENTIA JUDAEORUM

soit

LETTRE A LOUIS LE PIEUX SUR L’INSOLENCE DES JUDÉENS

Louis le Pieux 778 – 840  tableau de Jean-Joseph Dassy 1791–1865

Cette lettre est considérée par les spécialistes comme le premier témoignage disponible relatif à l’enlèvement d’enfants par des Juifs dans le cadre du trafic à destination de l’Espagne arabo-musulmane, elle fait allusion à des abominations, il s’agissait sans doute de castration.  Le rôle des Juifs dans la traite des esclaves chrétiens semble avoir été à son apogée aux IXe et Xe siècles.

Ariel Toaff nous explique qu’à  cette époque, les Juifs sillonnaient les villes de la vallée du Rhône, Verdun, Lyon, Arles et Narbonne, en plus d’Aquisgrana [Aix-la-Chapelle], capitale de l’empire au temps de Louis le Pieux [Louis Ier], et, en Allemagne, les centres de la vallée du Rhin, Worms, Magonza et Magdeburg; en Bavière, de Ratisbonne, et en Bohême, de Prague. Ils étaient présents sur les principaux marchés aux esclaves en proposant à la vente des femmes, des hommes, et des enfants qu’ils avaient arrachés à leurs foyers. De l’Europe christianisée, cette chair humaine était souvent exportée en Espagne alors terre d’islam. La castration, surtout celle des enfants, faisait monter les prix et était une pratique des plus lucratives.

On objectera qu’aujourd’hui, il n’est plus question de trafic d’enfants castrés, mais Toaff pense que ce fait historique est à l’origine des histoires de meurtre rituel qui continuent de circuler de nos jours sous la forme modernisée – si on peut dire – des buveurs de sang de bébé vivant pour rester éternellement jeune, grosse ambition de certains acteurs à Hollywood.

Quoi qu’il en soit Ariel Toaff passe sous silence le titre de la lettre – alors qu’il sait pertinemment qu’une meilleure traduction d’Insolencia serait tout simplement chutzpah  – et il ne cite que les passages de la lettre qui concernent l’esclavage, c’est déjà pas mal, mais la lettre vaut la peine d’être reproduite en intégralité, son ton fumant ne baisse pas d’intensité une seconde.

Par exemple, tous ceux qui pensent que « La démocratie partout et toujours, n’est jamais que le paravent de la dictature juive. » (Louis-Ferdinand Céline, Bagatelles pour un massacre (1937), éd. Denoël, 1937, p. 51) vont devoir réviser leur copie: la proximité et la connivence des Juifs avec le pouvoir sont déjà dénoncées telles quelles dans la lettre – à une époque pourtant pas particulièrement démocratique.

Dans 1917: le Rond-point Poincaré nous avions bien vu, en citant quelques extraits de ses mémoires, à quel point Raymond Poincaré pouvait facilement contacter Rothschild et les membres du consistoire tandis que la laïcité de la République lui interdisait de rencontrer des évêques. Mais même ce caractère antichrétien, au détriment de l’Église de la connivence entre le pouvoir et les Juifs est déjà palpable dans la lettre d’Agobard.

Tout ce qu’on peut dire, à la rigueur, c’est que dans le passé, il arrivait aux empereurs et aux Rois de prendre des mesures qu’on qualifierait aujourd’hui d’antisémite, ce qu’une démocratie ne fait jamais.

Mais, autre surprise de taille dans cette lettre, ces mesures antisémites ne semblent pas avoir jamais concerné l’abattage rituel: saint Agobard se plaint dans sa lettre de la viande casher!

Il explique que pour être casher, il ne suffit pas que l’animal ait été abattu selon un certain rituel, il faut en outre qu’à son ouverture, le cadavre de l’animal présente un certain nombre de caractéristiques : s’il ne les présente pas, la carcasse est refourguée à la vente pour les chrétiens, autrement dit, ce qui n’est pas bon pour les Juifs peut bien être consommé par les chrétiens.

Est-ce que les choses sont différentes aujourd’hui? Pas sûr du tout, il est au contraire tout à fait plausible que la carcasse déclarée non casher soit toujours remise dans le circuit de vente générale, ainsi, les gentils se retrouvent à consommer  la viande d’un animal abattu selon des rites qu’ils n’approuvent pas, ni en termes de souffrance animale, ni en termes d’hygiène.

Si en deux mille ans d’histoire, on n’a jamais réussi à interdire la viande casher, quelles sont les chances aujourd’hui d’interdire le halal?

Voici donc cette lettre dans son intégralité, en français et en latin, en gras les passages concernant l’esclavage et l’abattage rituel. Petit clin d’oeil à l’abbé Rioult, quel prélat oserait aujourd’hui s’exprimer comme  saint d’Agobard.

Source : Agobard : LETTRE A LOUIS LE PIEUX SUR L’INSOLENCE DES JUIFS (remacle.org)

AGOBARD DE LYON

LETTRE A LOUIS LE PIEUX SUR L’INSOLENCE DES JUIFS

« Au très chrétien et très pieux vainqueur et triomphateur, Louis, empereur très heureux et toujours auguste, Agobard, le plus humble de ses serviteurs.

« C’est le Dieu tout-puissant qui, dans sa prescience, vous a prédestiné, avant la naissance des siècles, à régner en nos temps calamiteux ; c’est lui qui vous a doué d’une sagesse et d’un amour de la religion qui vous élèvent au-dessus des autres mortels, vos contemporains ; il n’est donc pas douteux qu’il vous a préparé pour que vous portiez remède aux maux de notre époque, dont on peut dire tout ce que l’apôtre marque de celle de l’Antéchrist. C’est pourquoi je supplie votre longanimité d’écouter d’une oreille patiente les choses sur lesquelles j’ai cru d’une importance capitale et pour ainsi dire unique d’appeler la pieuse sollicitude de votre gouvernement. Si j’avais pu vous faire cet exposé sans vous nommer les auteurs du mal, je l’aurais fait volontiers ; mais cela n’étant pas possible, je me confie à votre bonté dans la responsabilité que j’assume de vous faire connaître ce qu’il m’a semblé pernicieux de vous cacher.

« Précédés par Evrard, magistrat des juifs, sont venus ici Guerric et Frédéric, vos commissaires impériaux sans doute, mais moins pour exécuter vos ordres que les ordres de quelque autre. Ils se sont montrés aussi terribles envers les chrétiens que doux envers les juifs ; je parle surtout de Lyon, où ils ont donné comme un spécimen des anciennes persécutions contre l’Eglise, semant parmi nous la désolation, les gémissements et les larmes. Comme cette persécution a été dirigée principalement contre moi, il ne me sied pas de la dévoiler dans son entier; je ne le ferais qu’autant que votre sollicitude voudrait tout savoir. Mais je reprendrai, quoiqu’en peu de mots, le récit de ce qui s’est fait contre l’Église de Jésus-Christ.

« Tout d’abord les juifs commencèrent par venir me présenter un diplôme portant votre nom ; ils en présentèrent un autre au vice-gouverneur (vicomte) du comté de Lyon, ordonnant à celui-ci de prêter main-forte aux juifs contre moi. Quand même ces diplômes étaient dressés en votre nom, quand même ils étaient scellés de votre anneau, nous ne pouvons en aucune sorte croire qu’ils soient émanés tels de votre jugement et autorité. Les juifs s’en prévalurent aussitôt avec l’insolence la plus odieuse, menaçant de faire tomber sur moi tous les châtiments par les commissaires dont ils annonçaient avoir obtenu l’envoi pour tirer vengeance des chrétiens.

« Après les juifs, Evrard, leur magistrat, vint aussi me trouver, me répétant les mêmes paroles, et m’affirmant que Votre Majesté était dans une grande irritation contre moi à cause des juifs.

« Enfin, les commissaires susdits arrivèrent à Lyon, ayant dans leurs mains les lettres qui les accréditaient de votre part, et des capitulaires ou instructions dont il ne nous est pas possible d’admettre que la teneur exprime vos ordres.

« La joie des juifs ne connut plus de bornes; égale fut la consternation des chrétiens, non seulement de ceux qui s’enfuirent, qui se cachèrent, ou qui furent emprisonnés, mais de tous ceux qui ne furent que les témoins du scandale, lorsque surtout les juifs, se voyant ainsi soutenus, ne craignirent pas de prêcher outrageusement aux chrétiens ce qu’il fallait croire et professer, blasphémant ainsi en leur présence Jésus-Christ, notre Dieu, Seigneur et Sauveur. Ce qui achevait de leur donner de la force et de l’audace, ce furent certaines paroles de vos commissaires, adroitement murmurées aux oreilles de plusieurs, savoir que les juifs sont loin de vous être abominables, comme on le pense communément, qu’au contraire ils sont très chers à vos yeux : du reste, ajoutaient leurs défenseurs, ils sont tenus par vous en bien des points pour meilleurs que les chrétiens.

« Au moment où les commissaires impériaux étaient arrivés à Lyon, j’en étais absent et fort éloigné, car j’étais à Nantua, occupé à arranger une difficulté survenue entre les religieux de ce monastère. Je fis partir, aussitôt que je fus informé, des messagers avec des lettres où je disais aux commissaires de prescrire tout ce qu’ils voudraient, d’agir selon qu’il leur était enjoint, que nous étions prêts à obéir. Mais cela ne nous valut aucune indulgence ; il y eut de telles menaces contre plusieurs de mes prêtres, nominalement désignés qu’ils furent obligés de dérober leur présence. Or voici ce qui nous a attiré cette persécution de la part des fauteurs des juifs : c’est parce que nous avons prêché aux fidèles de ne pas vendre aux juifs des esclaves chrétiens, de ne pas souffrir non plus que les juifs vendissent des esclaves chrétiens aux Sarrasins d’Espagne. Notre crime est encore de ne pas permettre qu’ils aient dans leurs maisons des mercenaires de notre religion, de peur que les femmes chrétiennes ne célèbrent avec eux le sabbat, qu’elles ne travaillent pour eux le dimanche, et qu’en temps de carême elles ne mangent avec eux. Enfin notre crime est de défendre à nos fidèles d’acheter des juifs les viandes des animaux tués et écorchés par ceux-ci, de les revendre aux autres fidèles, de boire de leur vin, etc. C’est un usage des juifs, quand ils tuent un animal pour s’en nourrir, ils ne l’égorgent pas, mais ils lui font trois incisions, et quand ils l’ouvrent, si le foie apparaît avec quelque lésion, si le poumon est attaché au côté, s’il est rempli d’air, si le fiel ne se rencontre pas, etc., ils rejettent cette viande comme immonde, et, d’un mot insultant, ils l’appellent de la viande chrétienneDe même, pour leur vin, s’il arrive qu’il s’écoule et s’épanche dans des endroits sordides, vite ils le ramassent de terre, le recueillent dans des vases, le déclarent impur, et se gardent bien d’en user; ils le réservent pour le vendre aux chrétiens. Nous n’avons pas voulu favoriser ces pratiques outrageantes pour le christianisme.

« Personne n’ignore qu’ils en ont une infinité d’autres. Saint Jérôme, qui les connaissait à fond, nous apprend que, tous les jours et dans toutes leurs prières, ils maudissent Notre-Seigneur Jésus-Christ ainsi que les chrétiens sous le nom de Nazaréens. Les juifs eux-mêmes n’en font pas de mystère. C’est pourquoi dans mes sermons au peuple, il m’est arrivé de prêcher de la sorte : Si quelqu’un est un bon et fidèle serviteur, et qu’il sache son maître insulté, calomnié, outragé par un homme, ce serviteur ne se fera pas l’ami de cet homme et n’ira pas s’asseoir à sa table. Et, s’il le faisait, son maître ne le regarderait pas comme un bon et fidèle serviteur. Or, nous savons que les juifs blasphèment et maudissent Notre-Seigneur Jésus-Christ et ses disciples ; nous ne devons donc pas nous unir à eux par la participation à leurs mets et à leurs breuvages, de la manière dont les anciens Pères nous l’ont marqué et prescrit par leurs exemples et par leurs paroles. Toutefois, puisqu’ils vivent au milieu de nous et que nous devons ne pas être méchants à leur égard ni leur porter dommage dans leur vie, dans leur santé, ou dans leurs richesses, tenons-nous en à la mesure clairement définie par l’Eglise : humains pour les juifs, mais sur nos gardes, voilà ce que nous devons être— J’ai ainsi prêché aux fidèles, et c’est encore ce que les juifs ne m’ont pas pardonné.

« Ce sont là, ô très pieux Seigneur, quelques traits seulement sur les tribulations et les dangers que subit une population chrétienne par le fait des juifs et de leurs fauteurs, et je ne sais pas même s’ils pourront parvenir à votre connaissance. Combien pourtant il serait nécessaire que vous fussiez informé de certaines autres particularités très préjudiciables à notre foi! Les juifs, habiles à mentir à nos chrétiens qui sont simples, se glorifient d’être fort aimés de vous à cause de leurs patriarches; ils se vantent de paraître avec grand honneur en votre présence, ayant libres leurs entrées et leurs sorties ; ils disent que des personnes très excellentes réclament leurs prières et leurs bénédictions, faisant l’aveu qu’elles voudraient bien avoir un auteur de leur loi comme l’auteur de la loi judaïque; ils disent que vos conseillers sont fort excités contre moi à cause de toutes les prohibitions que je fais aux chrétiens d’acheter leur vin, etc.; que dans les lois il n’y en a aucune qui ordonne aux chrétiens de s’abstenir de leurs boissons et de leurs viandes. En affirmant tout cela, ils montrent des sommes d’argent qu’ils se targuent d’avoir reçues de vos conseillers précisément pour achat de leur vin; ils montrent des diplômes donnés en votre nom, scellés avec des sceaux en or, et contenant des paroles qui assurément ne peuvent être authentiques ; ils montrent des vêtements magnifiques que des dames de votre famille ou de votre palais leur auraient envoyés comme présents pour leurs épouses. Puis ils rappellent avec emphase la gloire de leurs ancêtres ; ils parlent des synagogues nouvelles que, contrairement à la loi, on leur permet de bâtir. Enfin la séduction est arrivée à ce point que nos chrétiens ignorants disent que les juifs leur prêchent une meilleure doctrine que les prêtres. Ce qui a porté le mal à son comble, c’est la mesure ordonnée par les commissaires impériaux de changer le jour du marché, qui se faisait le samedi et qui a été transféré à d’autres jours pour ne pas gêner la célébration du sabbat judaïque. La raison qui a été donnée de ce changement, c’est la proximité du dimanche. Mais cette proximité au contraire convenait à merveille aux chrétiens, car ceux qui habitent la ville, après avoir acheté au marché du samedi les provisions nécessaires, sont entièrement libres de vaquer le lendemain aux solennités des messes et aux prédications; et ceux qui habitent loin de la ville, s’y rendant le samedi à l’occasion du marché, peuvent assister aux offices du soir et du lendemain matin, après quoi ils retournent avec édification chez eux. Mais cela n’allait pas aux juifs, et voilà pourquoi on l’a changé. »

« Nous vous dirons ce que les Eglises des Gaules, c’est-à-dire ceux qui les ont gouvernées, rois et évêques, ont pensé, statué, transmis à la postérité touchant la séparation des deux religions, la chrétienne et la juive, et combien cela est conforme à l’autorité des Ecritures et à la conduite des apôtres. Il vous sera démontré quels détestables ennemis de la vérité sont les juifs et combien pires que tous les autres mécréants, à cause des sentiments indignes qu’ils ont de la Divinité et des choses célestes. »

« Au moment où je venais de dicter ces pages, il nous est arrivé, fuyant du fond de l’Espagne, c’est-à-dire de Cordoue, un homme qui disait avoir été furtivement enlevé par un juif, à Lyon, il y a vingt ans, n’étant encore qu’un petit enfant, et vendu comme esclave. Il s’est enfui d’Espagne, cette année même, avec un autre chrétien, qui avait été pareillement dérobé, à Arles, par un juif, il y a six ans. Sur cela nous avons cherché des personnes qui connussent cet ancien habitant de Lyon; nous en avons trouvé et il nous a été affirmé que bien d’autres chrétiens ont été ou volés ou achetés par le même juif pour être revendus. On nous a aussi parlé d’un autre juif qui, cette année mémo, a enlevé et vendu un enfant. Enfin, on vient de découvrir que plusieurs chrétiens ont été livrés par d’autres chrétiens à des juifs, et que ceux-ci exercent sur ces esclaves des actions infâmes qu’on aurait honte d’écrire. »

Source :

En extra, sur Agobard

Agobard de Lyon, Livre contre l’absurde croyance du vulgaire à propos de la grêle et du tonnerre

Description

En savoir plus sur le Livre contre l’absurde croyance du vulgaire à propos de la grêle et du tonnerre d’Agobard

Evêque de Lyon à deux reprises, théologien, artisan de la Renaissance carolingienne sous Louis-le-Pieux, il fut un des grands hommes de l’Eglise de son temps.Auteur prolixe, il rédige, probablement aux alentours de l’an 820, ce Livre contre l’absurde croyance du vulgaire à propos de la grêle et du tonnerre.

Agobard de Lyon, théologien

Dénonciation des superstitions de son temps, cet ouvrage curieux évoque aussi, pour mieux les dénoncer, la croyance, dans son diocèse, aux « tempestaires ». Ces derniers étaient des magiciens soi-disant doués du pouvoir de provoquer des intempéries par leurs incantations. Certains les croyaient capables de jouer le rôle d’intermédiaires auprès des habitants de la « Magonie », censés venir, sur des vaisseaux voguant dans les nuages, acheter aux tempestaires les récoltes humaines.

D’aucuns ont voulu voir dans cette évocation de la « Magonie » une allusion ufologique à une « rencontre du troisième type » médiévale. Nous reproduisons ici le texte en latin, avec sa traduction française, de ce curieux manuscrit aujourd’hui introuvable.

Agobard de Lyon et Une allusion ufologique à une « rencontre du troisième type » médiévale

Né en 769 et mort aux environs de 840, le nom d’Agobard a toujours été rattaché à la ville de Lyon. Devenu Archevêque de 816 à sa mort, il arrive à Lyon en 795 afin de prendre finalement la place de l’évêque Leidrade dans cette même année. Il fut par la suite devenu un éminent pilier de l’Église de son époque.

Auteur carolingien du moyen âge, il a également écrit deux ouvrages entièrement en latin, sur les juifs et les superstitions. Il a également rédigé un œuvre en chantier traitant la politique. C’est aux alentours de l’année 820 que ce théologien écrit son fameux livre expliquant l’absurde croyance du vulgaire à propos de la grêle et du tonnerre. Son livre abordera la question de l’ufologie et de tout ce qui concerne les extraterrestres.

Description du livre d’Agobard

Il fut un temps où les tempestaires du diocèse de l’évêque Agobard s’autoproclamaient magiciens. Ainsi, grâce à des incantations, ces soi-disant magiciens seraient dotés de pouvoir d’influencer la météo.

Là où l’ufologie entre en scène, c’est quand les tempestaires parlaient des habitants de « Magonie » qui n’est rien d’autre qu’un pays imaginaire. Selon leurs croyances, les tempestaires faisaient donc office d’intermédiaires avec ces habitants, débarquant de vaisseaux venus du ciel. Les humains étaient donc censés vendre leurs récoltes aux habitants extraterrestres par le biais des tempestaires. C’est pour lutter contre ces croyances absurdes disant que le climat pouvait être influencé par la magie qu’Agobard de Lyon a créé son livre. Se basant sur des « témoignages » bibliques, il affirme que Dieu est le seul à avoir un quelconque pouvoir sur le climat et le temps. La foi dans les allégations des tempestaires et des extraterrestres « Magoniens » était qualifiée par l’évêque d’absurdité, d’erreur et de péché.

L’ufologie et Agobard de Lyon

Comment donc un archevêque se retrouve à débattre sur le sujet controversé de l’ufologie ? Agobard prenait la décision de combattre les actions de ces tempestaires afin de mettre un terme à leur stratégie malsaine.

L’ufologie est une science très connue de nos jours. Cependant, il est à savoir que la première mention d’extraterrestre remonte à l’antiquité romaine. Le terme d’extraterrestre ou d’ovni n’existait pas encore. En revanche, la croyance en l’existence de vaisseaux des nuages existait bel et bien. Mais ce n’était pas le cas concernant les croyances aux magiciens qui pouvaient influencer le climat.

Ce n’est qu’en 740, en Irlande, que la question de l’ufologie refait surface avec l’aperçu de navires aériens. Des années plus tard, les actions des tempestaires, vendant les récoltes des paysans et privant la dîme à l’Église, provoquait des tôlés. Soulevant beaucoup de questions, une vague de protestation se soulève contre les supposés magiciens.

Parmi les contestataires, Agobard de Lyon réfute alors les témoignages des personnes ayant été capturés. Trois hommes et une femme qui prétendaient descendre d’un vaisseau céleste. Il affirme par ses écrits avoir pu confondre les prétendus extraterrestres ou tempestaires insinuant avoir été à bord de ces vaisseaux. C’est ainsi que le récit d’Agobard a été l’instigateur de la discipline de l’ufologie.

Définition d’Ufologie

C’est donc en dénonçant les superstitions sur les supposés pouvoirs des tempestaires que de nouveaux témoignages concernant les vaisseaux des nuages refont surface. Appelée également ovniologie ou ovnilogie, l’ufologie se base surtout par la collecte de toutes informations concernant des événements liés aux extraterrestres. Cela peut s’agir de témoignages récoltés partout dans le monde ou d’une marque laissé sur le sol.

Venant du diminutif du sigle UFO soit « Unidentified Flying Object » qui signifie Objet Volant Non Identifié, c’est ainsi que le franglais ufologie a vu le jour. Au milieu 20ème siècle, l’ufologie est toujours considérée comme étant une pseudoscience, ne faisant pas les mêmes démarches que les autres sciences pour être reconnu. En effet, la plupart des gens qui font des recherches et des études sur cet événement ne possèdent aucune qualification particulière.

Depuis la première mention de vaisseaux voguant dans le ciel, ces observations ont été désignées étant des ovnis. Et les événements observés par des témoins ont été qualifiés de Phénomènes Aérospatiaux Non Identifiés.

La place du témoignage dans l’ufologie

La plupart des données récoltées sur l’ufologie sont en majorité basée sur des témoignages. Selon Michel Wautelet, un physicien de renom de son époque, affirme que le phénomène OVNI repose exclusivement sur de nombreux témoignages non prouvés ou encore des illusions.

En effet, un témoignage peut soulever de nombreuses questions comme la crédibilité du témoin, l’état d’esprit dans lequel il l’était. Tant d’autres facteurs pouvant influencer le témoin. Plusieurs études ont, d’ailleurs, démontré la nature changeante de la mémoire humaine et que plusieurs éléments peuvent influer un témoignage. De plus, l’enquêteur même peut influencer le témoin par la façon de poser ses questions et ses croyances personnelles, ce qui peut altérer considérablement la crédibilité du temoignange.

Agobard, Lyon et les ovnis, leurs liaisons

Comme mentionné précédemment, la première manifestation classée ufologique date de l’époque romaine. La deuxième observation, date du Moyen âge durant lequel des ovnis auraient été aperçus à Lyon. Des témoignages relatant des phénomènes impliquant des boules lumineuses, des tracées de lumières ainsi que l’apparition de montagnes au-dessus des villes y sont devenus monnaie courante.

D’une part, l’épisode des quatre personnes débarquant d’un navire céleste et qui s’était tout à coup évanoui a frôlé le lynchage collectif. C’est après un interrogatoire et l’entrée en scène d’Agobard de Lyon que la situation a pu être désamorcée sans dommage collatéral.

 D’autre part, passé l’événement des quatre individus, un autre événement secoue la ville de Lyon. L’observation d’un objet non identifié traversant le ciel vient balayer l’histoire des quatre kidnappés aussi vite qu’ils ont disparu. L’hypothèse d’une chute d’astéroïdes est pourtant soulevée, mais nombreux sont ceux qui soutiennent que ce phénomène est la source de nombreuses maladies survenant sur la ville de Lyon.

Enfin, le dernier phénomène marquant Lyon survient la nuit du 12 octobre 1961 où plus de 500 personnes témoignent avoir vu une lumière éblouissante ainsi que des éclairs. Pendant plus d’une heure, ces éclaires et lumières sont visibles au-dessus du pré de Belle-Court. C’est ainsi que la ville qui est censée entamer naturellement une nouvelle nuit de repos se retrouve éclairée comme en plein jour. Une montagne de pierre survolant la ville est, en outre, observée par certains témoins.

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