La rédaction
Démocratie Participative
08 mai 2023

Ce matin, je me disais justement que nous avions besoin d’une démonstration de force ”antifa” en France.

Emmanuel Macron lit dans mes pensées.

Le régime (ré)installé en France par les juifs en 1944 est toujours en place, ce que beaucoup de Français ignorent complètement. À chaque fois que la bande dirigeante se sent fragilisée, elle rappelle pourquoi elle est en place en premier lieu : maintenir l’ordre juif édifié en 1945.

Pour faire taire les paysans en colère, Macron a préféré Jean Moulin à Oradour-sur-Glane, la prochaine fois ce sera l’inverse.

Sur Oradour

Tant qu’à Jean Moulin, il a pris un lustre particulier pour le régime ces dernières années.

À cause d’une affaire de Noirs.

Les millions d’Afro-musulmans qui submergent la France se foutent totalement de tout ce raffut à propos de De Gaulle et du reste. Vu depuis leur balcon de HLM, ce ne sont que de vieilles histoires « de Blancs ». Pour piquer la curiosité de ces populations, le régime a donc fait de Moulin un héros de la cause raciale noire dans le but d’exciter le patriotisme antiblanc des Noirs à papiers français.

Pour cela la presse juive a exhumé un épisode obscur de juin 1940 pour en faire une gigantesque épopée antiraciste dont Jean Moulin est le héros.

Cela a pris de telles proportions que cela est désormais officiellement décrété comme le « premier acte de la Résistance ». Rien de moins.

Le fond de l’affaire est particulièrement macabre. En juin 1940, la  8ème division d’infanterie allemande progresse contre un régiment de tirailleurs africains dans le département de l’Eure et récupère le 16 juin le corps atrocement mutilé d’un de ses hommes, Joseph Pawlitta. Cela n’a rien de nouveau et les Allemands le savent parfaitement : dès 1914, les troupes nègres françaises avaient pour habitude de prélever nez et oreilles sur les cadavres allemands pour se confectionner des grigris.

Cela peut vous faire rire, mais pour les Noirs c’est très sérieux.

Le 17 juin, les soldats allemands découvrent cette fois une famille entièrement massacrée – hommes, femmes et enfants – dans une ferme de Saint-Georges-sur-Eure. Comme vous connaissez désormais très bien les Noirs, vous vous doutez sans doute qu’ils firent ce qu’ils font de nos jours dans nos villes : violer les femmes blanches et assassiner leurs hommes. À la haïtienne. Là encore, ces derniers avaient été mutilés par les Noirs pour se pourvoir en grigris.

Les Allemands firent le rapprochement et décidèrent de signaler officiellement le danger au gouvernement français pour que le commandement français agisse. Les Allemands étant des gens pointilleux, ils suivirent la procédure administrative prévue et alertèrent les autorités civiles du département. En l’espèce, Jean Moulin, préfet de l’Eure. À leur stupéfaction, ils tombèrent sur un illuminé qui ne voulut pas entendre parler du meurtre sauvage survenu dans cette ferme, encore moins des Noirs d’Afrique qui sévissaient dans les campagnes dont il avait charge.

Depuis son bureau, face aux officiers allemands venus lui signaler l’effroyable tuerie, Moulin décrète d’emblée que tout est faux.

Les Allemands, déjà exaspérés par la sauvagerie des hordes de Cafres contre un de leurs camarades, réalisent que la crapule est en train d’essayer de couvrir les exactions des hordes noirs, quitte à les nier, y compris celles commises contre des civils français. Pire, son inertie risque d’entraîner d’autres drames, faute de mesures de la part de l’état-major français. Les officiers allemands traînent Moulin sur le lieu du carnage et lui montrent les corps des victimes pour lui faire entendre raison.  Moulin est encore plus déchaîné, vocifère que « l’armée française » – les Noirs en débandade donc – sont des Français parfaitement exemplaires et que jamais il ne transmettra l’information au gouvernement français. Les Allemands le collent pendant une nuit à côté du cadavre d’une de ses compatriotes violée et assassinée pour réveiller chez lui une lueur de dignité, lui faire réaliser ce qu’il inflige à la mémoire de cette Française dont les assassins cannibales courent toujours. C’est encore pire. Moulin ne se retient plus, il est plus possédé que la veille et veut impérativement se suicider dans un geste de pur délire négro-patriotique.

L’affaire est mirobolante :

A la nuit tombante, non sans avoir insisté violemment pour qu’il signe, les Allemands l’enferment dans la loge du concierge de l’hôpital civil en compagnie d’un Sénégalais fait prisonnier. Craignant de finir par céder, Jean Moulin tente de se suicider en se tranchant la gorge avec des morceaux de verre à terre.  » Et pourtant, je ne peux pas signer […] Tout, même la mort […] Les boches verront qu’un Français aussi est capable de se saborder […]. Je sais que ma mère, me pardonnera lorsqu’elle saura que j’ai fait cela pour que des soldats français ne puissent pas être traités de criminels et pour qu’elle n’ait pas, elle, à rougir de son fils « . Découvert à l’aube couvert de sang, il peut être sauvé. Il est ramené à la préfecture et soeur Aimée lui prodiguera les meilleurs soins.

En 1940, l’empathie pathologique pour les Noirs avait déjà atteint le coeur de l’appareil d’état français, quoique marginalement, mais la pourriture gagnait en silence.

Pour qui est observateur, psychologue et solidement formé par l’expérience, cette attitude anormalement suicidaire doublée d’une maladive obsession pour le Noir trahit une inavouable évidence : Moulin désirait avec ardeur se faire enculer par des Noirs.

Tout s’illumine.

Les Allemands comprirent que l’oiseau n’était pas un préfet ordinaire qui faisait des difficultés par zèle patriotique. Il y avait pléthore de Français au patriotisme débridé en juin 1940. L’exhibitionnisme de Moulin trouvait son origine ailleurs.

D’après son autobiographie parue à titre posthume en 1947, Premier combat, Moulin écrit à propos des officiers allemands qui le bouclèrent avec ce Noir :

“Puisque nous connaissons maintenant votre amour pour les nègres, nous avons pensé vous faire plaisir en vous permettant de coucher avec l’un deux.”

Et encore, le lendemain, quand Moulin fut retrouvé égorgé par les Allemands, ceux-ci s’en ouvrirent aux bonnes soeurs qui le prirent en charge (cité par Baynac, Présumé Jean Moulin, Grasset, 2007, p. 57) :

“Vous ne saviez pas, ma sœur, que votre préfet avait des mœurs spéciales? Il a voulu passer la nuit avec un nègre, et voilà ce qu’il lui est advenu”.

C’était un secret de polichinelle dans la bonne société. Les témoignages sont nombreux.

Historia :

André Baudry, professeur de philosophie, fondateur de la revue Arcadie, a relaté à l’historien Julian Jackson une indiscrétion de Raoul Mgr Harscouët, évêque de Chartres à l’époque de Moulin (1939-1940), qui savait que son préfet, croisé dans un bain de vapeur, aimait les hommes.

En 1940, personne en France n’aurait considéré que des Noirs puissent être français, fussent-ils temporairement dans l’armée française. Seul un détraqué sexuel aux inavouables penchants pouvait s’être convaincu avec passion d’une pareille énormité, encore plus de vouloir se suicider au premier prétexte pour se donner en spectacle.

Pour dire le vrai, Moulin devait probablement se déguiser en femme lorsqu’il était seul chez lui.

Il est permis de penser qu’en fait de tentative de suicide, il existe une possibilité que ce soit le cannibale d’Afrique qui l’ait égorgé, achevant de plonger Moulin dans la confusion et la honte.

Sollicité quelques semaines plus tard par le gouvernement français à propos de toute l’affaire, Moulin étouffe tout.

Jean Moulin, le 12 juillet, relate au ministre de l’Intérieur du gouvernement de Vichy, les faits survenus dans son département depuis le 9 juin, mais ne consacre qu’un court paragraphe à son attitude face aux Allemands : « un des rares incidents qui se soient produits depuis l’entrée des troupes allemandes est celui dont j’ai été victime les 17 et 18 juin, incident sur lequel j’ai décidé de faire le silence dans un but d’apaisement ».

Être égorgé n’était pas un « incident », non plus qu’être témoin d’une tuerie de civils français. Un mois après les faits, Moulin, préfet, pouvait dire tout ce qu’il pensait aux autorités françaises à l’abri du secret d’état. Au contraire, il se fit discret.

Bref, toute l’affaire pue.

Elle pue l’anus.

Il faut partir du principe que la croix de Lorraine n’attire que des homosexuels.

C’est avec d’autant plus d’admiration qu’il convient de saluer l’action de Klaus Barbie contre ce fou furieux au service de De Gaulle et des juifs. Accusé de tortures contre Moulin, Klaus insista sur l’envie compulsive de Moulin de se suicider à tout instant, se jetant dans les escaliers et s’infligeant diverses blessures pour le plus grand désarroi des Allemands qui voulaient au contraire conserver cet espion en vie.

Quand on voit comme l’élite française était déjà gravement rongée de l’intérieur par d’authentiques malades mentaux doublés de fanatiques serviteurs des juifs, négropathes de surcroît, on comprend pourquoi la France libérée d’aujourd’hui est une bauge apocalyptique.

Merci pour tout, Klaus et autres Français de la SS.

https://dempart.bio/leffroyable-histoire-de-la-brulante-passion-pour-les-negres-de-lhomosexuel-jean-moulin/

8 mai 1945 : l’assassinat de Serge Krotoff avec 11 autres Français de la SS à Bad Reichenhall par la 2ème DB de Leclerc

https://fr.wikipedia.org/wiki/2e_division_blind%C3%A9e_(France)

Le caractère tragique de leur situation se lit dans le regard des vaincus qui seront fusillés quelques heures plus tard par des compatriotes. De gauche à droite : le lieutenant Krotoff, le sous-lieutenant Briffaut (au premier plan, en uniforme de la Wehrmacht) et le sous-lieutenant Daffas (regardant le photographe).

Serge Hermann Louis Théodore Krotoff est né le 11 octobre 1911, à Tananarive, sur l’île de Madagascar, son père Georges (marin russe émigré en France après la révolution bolchevique) était administrateur en chef des colonies dans la Grande Ile.

Engagé dans la marine marchande en 1932, il est levé pour son service militaire le 7 novembre 1935. Il embarque pour six mois d’EOR sur le Concordet. Krotoff réussit l’examen classé treizième sur vingt-huit. Il passe les six mois suivant sur le croiseur de mines Pluton. À l’issue de ce nouvel embarquement, il reçoit une note de 16 sur 20. Le 8 novembre 1936, il embarque sur le contretorpilleur Kersaint. Il y exerce les fonctions d’adjoint à la manœuvre et à la sécurité.

Mais Serge Krotoff est éliminé de la Marine sur avis du capitaine de frégate De Larosière. Il est ensuite libéré du service actif le 8 novembre 1937, à l’issue de son temps légal sous les drapeaux.

Affecté au centre mobilisateur maritime de Toulon, le diplôme de brevet de lieutenant au long cours lui est délivré le 24 décembre, grâce aux connaissances acquises. Il est alors employé par la Compagnie générale transatlantique.

Krotoff se marie le ler mars 1938 avec une jeune fille qu’il a connu en 1931 à l’école d’hydrographie de Saint-Malo. En juin 1938, il rédige une demande visant à son rappel en activité dans la marine de guerre. Cette demande est  rejetée par les autorités supérieures.

En 1939, Krotoff sert sur un bâtiment de la compagnie Worms. Rappelé le 28 août par le centre mobilisateur du Havre, il est affecté le 22 septembre comme officier canonnier à la 35ème division de patrouilleurs auxiliaires à Brest.

Le 1er décembre, il embarque enfin sur le P19 Leoville, en tant qu’officier en second. Le 20 janvier 1940, le navire reçoit un nouveau commandeur : le capitaine de corvette Joseph Lécussan. Après plusieurs opérations entre Brest et Casablanca, le navire mouille à Greenok, en Écosse.

Vient la défaite puis l’armistice.  Dans la nuit du 3 au 4 juillet 1940, un détachement anglais attaque le navire à Greenok, et fait prisonnier tout l’équipage. Krotoff passe quatre mois en captivité, à Greenok d’abord, puis au camp de Trentham-Park. Le capitaine de frégate Albertas le nomme durant cette captivité Enseigne de vaisseau de 1ere classe, à compter du 1er août 1940, sous réserve de l’aval du ministère de la marine. Krotoff est rapatrié à Toulon via Liverpool, sur le paquebot Massilia. Il débarque à Toulon le 27 novembre 1940, pour ne plus jamais rembarquer de sa vie…

Il est démobilisé le 1er décembre 1940, et se retire à Saint Malo où son épouse réside. Sa promotion reçue en captivité est approuvée par le ministre de la Marine. Après plusieurs mois sans emploi, il décroche en avril 1941 un poste d’ingénieur des Eaux et Forêts, à Parigny-les-Veaux dans la Nièvre.

Mais las de ce travail et brouillé avec ses supérieurs, Krotoff part pour Montpellier le 7 janvier 1942, pour assurer la direction régionale de la Police des questions juives. Malgré son nouvel emploi, Krotoff n’est pas encore collaborationniste, mais plutôt autant anti-républicain et « anti-juif » qu’hostile à l’occupant allemand. Son travail consiste à répartir à ses inspecteurs de chaque département les demandes d’enquêtes émanant de Vichy ou du CRQJ (Commissariat général aux questions juives) de Montpellier. En juillet 1942, Krotoff quitte son poste et gagne Toulouse, probablement mandé par Lécussan. Il est nommé directeur régional de la PQJ de Toulouse, qui devient le 5 août la Section d’enquête et de contrôle du CGQJ.

Suite au départ de Lécussan pour Uriage, en mars 1943, les relations de Krotoff avec le CGQJ deviennent houleuses. Il démissionne fin mars ou avril 1943. C’est alors que Krotoff vire de bord dans ses relations avec l’occupant. Il entre au service du Sipo-SD de Toulouse, comme agent de renseignements à l’Abteilung VI. Un soir de juillet 1943, Krotoff part à Paris, car il est désormais trop menacé à Toulouse. Il travaille désormais pour le SD parisien. Sa famille est logée par ce dernier, il effectue aussi des missions en Limousin (fin 1943-début 1944) et à Lyon.

En février 1944, Krotoff annonce à sa femme qu’il s’engage dans la Waffen-SS. Ce moyen lui apparaît comme une sortie honorable dans le contexte de guerre civile de l’époque. Après sa formation de base à Sennheim, il est choisi pour être envoyé à la SS-Panzergrenadierschule de Kienschlag, suivre une formation d’élève-officier, du 1er mai au 9 septembre 1944. il en sort Obersturmfuhrer.

Au sein de la brigade « Charlemagne », il dirige la compagnie PAK (antichar) du WaffenPanzerjdger-Abteilung der SS 33. Engagé avec sa compagnie en Poméranie dès le 25 février 1945, Krotoff est blessé par un shrapnel, le 26 février 1945. Revenu à Wildfiecken, il fut peut-être affecté à l’état-major du bataillon Katzian, sans fonction précise.

Krotoff est capturé en mai 1945, en Bavière, avec onze autres SS français. Ils sont livrés à des troupes de la IIe division blindée du Général Leclerc. Les SS français seront fusillés sans jugement à Bad Reichenhall, le 8 mai 1945, par groupes de quatre. Faisant preuve de courage, Krotoff demanda à être exécuté dans le premier groupe, car il était le plus haut gradé des douze prisonniers. Il tombe sous les balles en criant « Vive la France ! ». La dernière lettre de Krotoff, accordée aux douze prisonniers avant leur exécution, parviendra à sa femme quelques temps après.

Krotoff étant recherché depuis le 25 octobre 1944 et faisant l’objet d’un mandat d’arrêt par la cour de justice de la Seine, son épouse fut arrêtée dans la même période pour être interrogée. Malgré son décès, il fut condamné « par contumace » aux travaux forcés à perpétuité, en décembre 1947.

Capitulation du 8 mai 1945, rendez vous tragique à Bad Reichenhall

L’exécution par la 2e DB de douze soldats de la division « Charlemagne », le jour même de la capitulation allemande de 1945, constitue un épisode bien mineur d’un conflit qui a coûté tant de millions de morts. Elle suscite pourtant la gêne car elle est associée à la figure légendaire du futur maréchal Leclerc. Cette exécution est devenue le symbole d’une guerre civile dont l’issue dépendait de l’affrontement d’armées étrangères. Le fait que des Français en uniforme américain furent amenés à fusiller des Français en uniforme allemand n’en est-il pas la tragique illustration ? Cette affaire a également suscité bien des interrogations. Qu’en est-il à ce jour ?

A Bad Reichenhall, près de son PC, le général Leclerc interroge les douze Français en uniforme allemand. La tension est vive, les propos échangés acerbes.

En ce 7 ou 8 mai 1945, vers 17 h, trois pelotons d’exécution abattent l’un après l’autre trois groupes de quatre Français en uniforme allemand, à une ou deux exceptions près celui des Waffen-SS. Chacun de ces pelotons a été fourni par une section de combat – celles des sous-lieutenants Florentin, Bell et Morvan – de la 4e compagnie du ler bataillon du Régiment de marche du Tchad (RMT), corps organique de la 2e DB. Une compagnie formée à partir d’un escadron porté FFI recruté à Paris en 1944. Pour l’exécution a été choisie une petite clairière jouxtant le chemin de Kugelbach, sur le territoire de la commune de Karlstein, limitrophe de la petite ville de Bad-Reichenhall, en Haute-Bavière, non loin de l’Oberzalberg.

Ces douze Français appartiennent à la 33e Waffen-Grenadier-Division der SS « Charlemagne » (française n°l) et tous ou presque au régiment de circonstance du SS-Obersturmbannführer Hersche. Il est parti cinq semaines plus tôt du camp de Wildflecken, en Franconie, pour rejoindre le reliquat de la division rassemblé dans le Mecklembourg après avoir échappé au chaudron de Poméranie, où les unités françaises ont été décimées. Intégrant lui-même quantité de rescapés de ces combats, quelquefois blessés, ce régiment de 1 200 hommes a dû finalement prendre le chemin du Sud. A la suite de quelques nouveaux combats livrés par nécessité contre les troupes américaines, il a été dispersé en Bavière, la plus grande partie de ses unités parvenant à gagner à pied la province de Salzbourg, voire à franchir le Brenner. Les douze hommes se sont-ils trouvés séparés des éléments étoffés du régiment Hersche qui, après s’être battus à Moosburg, rattachés à la SS-Grenadier-Division « Nibelungen », seront faits prisonniers près de Lofer, à 20 km au sud-ouest de Bad-Reichenhall ? C’est le cas indiscutable de la majorité d’entre eux.

Avant de tomber sous ces balles fratricides en chantant la Marseillaise, sinon en criant « Vive la France ! », dans une atmosphère très pénible quoique de grande dignité, ils ont tous – à une seule exception – été confessés sur les lieux mêmes par l’aumônier d’une autre unité de la 2e DB, le groupe d’artillerie Xl/64e RADB. Ce prêtre, le sous-lieutenant Maxime Gaume (1911-1995), spécialement désigné pour les assister, leur a donné la communion et a recueilli les lettres, écrites sur l’heure au crayon, que neuf d’entre eux souhaitaient adresser à leurs familles. Toutefois, on lui conseillera d’attendre pour les envoyer et il ne les postera pas avant février 1946.

Il restera marqué par cette tragédie sa vie durant. Sur ordre, les cadavres furent laissés sur place, tels qu’ils étaient tombés. Le père Gaume interviendra quand même auprès des troupes américaines pour les faire enterrer. Des tombes individuelles, surmontées de croix de bois, seront creusées quelques jours plus tard dans la clairière, puis, dit-on, bénies par un aumônier américain. Malheureusement, quand on exhumera les douze fusillés le 2 juin 1949 pour les transporter dans une tombe commune du cimetière communal Sankt-Zeno de Bad-Reichenhall, seuls les trois officiers pourront être identifiés, deux des croix seulement portant un nom selon le maire de Bad-Reichenhall (l’âge indiqué s’applique à la date du décès) :
— le W-Obersturmführer (lieutenant) Serge Krotoff, 33 ans, domicilié à Paris ;
— le W-Untersturmführer (sous-lieutenant) Raymond Daffas, 37 ans, de Paris également (1) ;
— le W-Untersturmführer Paul Briffaut, 26 ans, de Nice (démobilisé en décembre 1944, en conservant son uniforme de la Wehrmacht précédemment porté dans la LVF).
Un quatrième fusillé, puis un cinquième seront ultérieurement identifiés grâce aux lettres adressées à leurs familles :
— le W-Grenadier Raymond Payras, 22 ans, de Touget (Gers) ;
— le W-Unterscharführer (sergent) Jean Robert, 30 ans, de Nantes.

Parmi les sept autres, restés jusqu’à maintenant inconnus, l’on trouve semble-t-il un seul sous-officier.

Ce sont là les faits avérés. A tous autres égards, quoi que l’on ait pu affirmer ou écrire jusqu’à maintenant sur cette affaire – et l’on ne s’en est pas privé, quitte à déformer les faits de part et d’autre, à faire montre d’une imagination incontrôlée ! – l’on manque de certitudes, l’on est parfois réduit aux hypothèses. C’est bien sûr, comme souvent, le lot de sources contradictoires, aggravées par un inévitable aspect passionnel.

Pour l’exécution voulue selon toute vraisemblance par Leclerc, a été choisie cette petite clairière jouxtant le chemin de Kugelbach, sur le territoire de la commune de Karlstein, limitrophe de la petite ville de Bad-Reichenhall, non loin de l’Oberzalberg.

Quand et comment les douze hommes sont-ils devenus les prisonniers de la 2e DB ?

Signalons, pour mémoire, que selon un enquêteur allemand officieux, les douze hommes, d’abord rassemblés dans un hôpital, se seraient rendus le 6 mai à des unités américaines ne pouvant qu’appartenir à la 3e division d’infanterie US. Internés avec des prisonniers allemands dans la caserne des chasseurs de montagne de Bad-Reichenhall, ils s’en seraient échappés en apprenant la présence de troupes de Leclerc dans la ville et, dénoncés par des paysans, auraient été capturés dans un petit bois proche par des unités non identifiées de la 2e DB, a priori la veille de leur exécution.
Pour le père Gaume, par contre, ils se sont rendus aux Américains (2) le matin même du drame et ont immédiatement été remis à l’EM de la division, qui, selon lui encore, s’en est trouvé bien embarrassé. La teneur de la lettre que l’un des trois officiers fusillés a rédigée pour sa femme l’après-midi de l’exécution, dans la clairière même – « Je me suis rendu ce matin aux Américains » – confirme cette dernière version et ne peut que clore ce premier débat.

Une exécution des plus sommaires

L’on avance généralement que cette exécution présentait un caractère des plus sommaires. Mais l’on a aussi écrit qu’elle était consécutive à une décision de justice. Or, non seulement la justice militaire divisionnaire du commandant Henriquet était restée avec la base à Dießen, au sud-ouest de Munich, à 125 kilomètres de là, mais encore, le tribunal militaire constituant son organe aurait-il eu le pouvoir de prononcer des condamnations à mort immédiatement exécutoires à l’encontre de prisonniers de guerre, il est vrai avant tout considérés comme traîtres en vertu des nouveaux textes entrés en vigueur en France ?

Près de son PC à Bad-Reichenhall même, le jour même de l’exécution, le général Leclerc, commandant la 2e DB, s’est entretenu avec les prisonniers, comme en témoignent les photos prises par un reporter du service cinéma des armées présent sur place. Il est attesté que les propos échangés furent vifs, le général reprochant aux pitoyables vaincus de porter l’uniforme allemand, l’un d’eux lui rétorquant qu’il se trouvait bien lui-même en uniforme américain… Peut-être était-il particulièrement excédé ce jour-là, tant par l’ordre impératif d’évacuer la région, donné par ses supérieurs américains, que par leurs remontrances – faites notamment par le Major-General Frank W. Milburn (3), commandant le XXIe corps US auquel était rattachée la 2e DB – quant aux pillages immodérés imputables aux troupes françaises. Et puis le caractère passionné de ce croisé, engagé corps et âme dans une impitoyable guerre civile dès 1940 en A-EF, ne pouvait qu’être aiguillonné à la vue de ces compatriotes en tenue ennemie, les tout premiers que ses hommes et lui rencontraient depuis leur arrivée en Allemagne, moins de quinze jours auparavant. Ignorait-il que le gouvernement du maréchal Pétain avait légalement autorisé leur enrôlement ? Une circonstance nécessairement aggravante à ses yeux, sans nul doute.

Payés pour savoir de quelle façon l’épuration s’était déroulée en France à l’été et à l’automne précédents, les soldats de la 2e DB étaient de toutes façons prêts, dans leur majorité, à considérer comme normale toute solution extrême.

La date de l’exécution : le 7 ou le 8 mai

Rappelons qu’avant que des éléments de la 2e DB n’y parviennent, Bad-Reichenhall, située dans le secteur tenu par la 352e Volksgrenadierdivision (zbV) allemande du Generalmajor O.E. Schmidt, a d’abord été atteinte et traversée par le 7e Rl de la 3e DI US le 4 mai.

L’on sait, grâce à l’étude minutieuse des journaux de marche de la 2e DB, que des unités de cette division cantonnent d’une façon permanente dans la ville cinq jours durant, du 5 mai 1945 après-midi au 10 mai après-midi, les unités présentes se relayant jusqu’au 8 pour aller visiter le Berghof, la propriété d’Adolf Hitler où les hommes de Leclerc sont arrivés les premiers, à seulement une vingtaine de kilomètres.

Le père Gaume écrira aux familles des fusillés que l’exécution a eu lieu le mardi 8 mai, jour qui marque l’annonce au monde, à 15 h, de la capitulation sans conditions signée la veille, les hostilités ne prenant fin qu’à 23 h 01, heure d’Europe centrale. Cette capitulation ne sera ratifiée que le 9 mai à 0 h 15 à Berlin. Le rapport du 6 décembre 1948 d’une nouvelle enquête effectuée sur la demande du maire par le Polizei-Oberkommissar Aigner auprès des témoins allemands confirme la date du 8, qui sera finalement inscrite sur la tombe commune et la plaque du monument aux morts de Bad-Reichenhall.

Pourtant, si l’on en croit les documents joints aux JMO de la 2e DB, ce jour-là, à l’heure indiquée par tous les témoins, 17 h, le gros du l/RMT (chef de bataillon Fosse), et notamment la 4e compagnie qui procéda aux exécutions, a évacué la ville depuis la fin de la matinée, conformément aux ordres du XXIe corps d’armée US ! Ces derniers visaient toutes les autres unités de la 2e DB cantonnées soit dans la région de Berchtesgaden, soit à Bad-Reichenhall et ses alentours (dans le second cas, outre le l/RMT, le QG divisionnaire sans ses services restés à Dießen, la 97e compagnie de QG, la compagnie mixte de transmissions 97/84, le groupe d’artillerie Xl/64e RADB, la batterie hors rang et la 1re batterie du 22e groupe colonial de forces terrestres antiaériennes). La journée du 8 est d’ailleurs marquée par une intense activité, totalement mobilisatrice, près de mille véhicules de la 2e DB traversant la ville, la quittant ou s’y arrêtant. Les départs s’échelonneront jusqu’au 10.

Le lundi 7 mai, en revanche, le l/RMT, cantonné du 6 au 8 à Bayerisch Gmain – commune limitrophe – reste disponible toute la journée, chargé de la sécurité de la ville de Bad-Reichenhall et prenant à cette fin ses ordres du 3e bureau divisionnaire (chef d’escadron Mirambeau puis lieutenant-colonel Le Comte).

De surcroît, l’on sait parfaitement dans la journée du 7 que la capitulation allemande a été signée à Reims dans la nuit, à 2 h 41. L’EM de Leclerc l’apprend par télégramme dès le matin et Radio-Flensburg l’annonce dans l’après-midi à toute l’Allemagne par la voix du comte von Krosigk. Ajoutons que le groupe d’armées G allemand avait déjà capitulé, les hostilités ayant pris fin dans sa zone d’action le 6 mai à midi.

Par suite de ces divers constats, à moins que le départ de la 4/RMT n’ait été différé sans trace écrite, il y a tout lieu de croire que l’affaire s’est déroulée le 7 mai (4). Sans doute y a-t-il eu alors confusion dans les mémoires des témoins et acteurs liant celle-ci au jour de la capitulation, du fait que seul le 8 mai est resté pour l’Histoire la date officielle de la fin de la guerre.

Découvrir un responsable

Il est habituellement suggéré, sinon affirmé, même par des anciens de la 2e DB, que c’est le général Leclerc en personne qui aurait pris d’autorité, ou du moins provoqué la décision de faire fusiller les douze prisonniers, sommairement ou dans des formes plus ou moins légales. Le capitaine Georges Fouquet, l’aumônier divisionnaire, devra admettre, quitte à en faire porter la responsabilité par un officier dont il ne se remémore plus le nom, que la décision a de toutes façons été prise à l’état-major de la 2e DB, ce que confirme le père Gaume. Il ressort du témoignage particulièrement fiable d’un simple soldat de la 97e compagnie de QG, qui adressera des photos à l’une des familles, que personne ne l’ignorait alors !

Le fait qu’un aumônier ait été spécialement désigné pour assister les « condamnés » semble l’attester, connaissant les convictions religieuses affichées du commandant de la 2e DB. D’autant que le père Gaume – il l’a affirmé – fut investi de cette mission par le père Fouquet, de l’état-major.

Il semble par ailleurs établi qu’un contact radio a été assuré préalablement avec Paris au sujet des douze hommes (5), suivi, selon certains, d’une réponse évasive permettant toutes les interprétations. Selon l’aspirant Yves C. (mort en 2000), par contre, alors chef du peloton de protection de QG à qui leur garde aurait été confiée la veille de l’exécution, ordre aurait alors été donné de Paris de les rapatrier en France pour les juger (6). Le lendemain, toujours selon le même, des hommes du RMT, munis d’un ordre de transport du 3e bureau, auraient pris en charge les prisonniers. Leur exécution aurait finalement été décidée par le commandant de la 4e compagnie, le lieutenant Maurice Ferrano (1909-1981), un vieux dur à cuire, compagnon de la Libération depuis 1942 et récemment fait chevalier de la Légion d’honneur, qui se serait ensuite fait sérieusement « laver la tête » par le général Leclerc. Hélas ! S’il est certain que le lieutenant Ferrano organisa l’exécution sur place et désigna les pelotons, la version de l’aspirant C. contredit singulièrement les témoignages les plus solides sur les points essentiels. Elle doit néanmoins être versée au dossier, car elle est la seule à vouloir décharger le commandant de la 2e DB de toute responsabilité.

Mourir à Berlin, la Charlemagne 2 mai 1945 (Vidéo) : https://www.partinationalistechretien.com/?p=4992

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *