Harry Truman est l’exemple finalement assez rare du « second » d’un grand – Franklin Delano Roosevelt – qui fait presque aussi bien que lui – dans le mal ! – pour son pays, les États-Unis, et pour l’Occident en général. À eux deux, Truman et Roosevelt auront assuré une domination sans partage des « Democrats » pendant vingt ans, de 1933 à 1953, une période déterminante pour l’avenir de l’Occident Chrétien.

Nous connaissons déjà bien les manigances de Roosevelt pour précipiter  l’Europe dans la guerre

puis, celles pour y faire entrer son propre pays 

le tout en faisant profession de paix universelle.

L’histoire officielle minimise le choix de Truman par Roosevelt comme colistier aux élections de novembre 1944, le faisant passer pour le « second compromis du Missouri », en réalité, toute la suite va montrer que Roosevelt n’aurait pas pu faire un meilleur choix : il n’aurait pas pu faire mieux ni autre chose que ce que Truman a fait à sa suite.

Un signe du destin qui ne trompe pas, Harry Truman reçoit la reddition du Troisième Reich le 8 mai 1945, c’est-à-dire pour son anniversaire puisqu’il est né un 8 mai, en 1884, (c’est peut-être pour cela que les Russes préfèrent fêter le jour de la victoire le 9 mai plutôt que le 8 mai).

Le 9 août 1945, l’une des deux seules bombes atomiques jamais larguées « pour de vrai » tombe sur la seule cathédrale du Japon à Nagasaki (cette cathédrale, précisons-le, n’était pas du tout à proximité du port et de la zone industrielle de Nagasaki).

Toujours en 1945, lors d’une cérémonie secrète, il décerne la Médaille de la Liberté à deux mafieux pour leur rôle dans l’opération Husky en 1943 : Meyer Lansky et Lycky Luciano.

Enfin et surtout, en 1952, il mettait en place par l’Executive Order 10392 la Commission présidentielle sur l’immigration et la naturalisation (en américain, la PCIN President’s Commission on Immigration and Naturalization). Attention, avec son titre, on pourrait croire que cette commission est neutre, prête à travailler dans toutes les directions, avec toutes les parties, pour trouver un compromis dans l’intérêt supérieur des États-Unis.

Il n’en est rien, cette commission présidentielle était noyautée des pieds à la tête par des personnalités de la mouvance de l’Anti-Defamation League (ADL, qu’on ne présente plus) : le président de la PCIN en était Philip B. Perlman, elle était dirigée par Harry N. Rosenfeld (directeur exécutif) assisté d’Elliot Shirk, et son porte -parole, auteur du rapport de la PCIN était Emmanuel Celler. Leur but était de faire sauter le système des quotas par nationalité destiné à l’origine à protéger le statu quo ethnique des États-Unis, en clair, garder une Amérique blanche.

En instaurant cette commission fortement orientée – ethniquement et idéologiquement – Truman agissait contre son propre camp Democrate. La fronde contre une loi qui aurait ouvert les vannes de l’immigration dans le but explicite de changer radicalement le paysage racial américain était menée par un Democrate, le sénateur Pat McCarran. C’est McCarran qui a gagné en faisant voter une loi restrictive sur l’immigration, mais Truman y a apposé son veto présidentiel puisque la loi allait contre toutes les préconisations de sa commission, et il a fallu que le Congrès fasse sauter ce veto pour que la loi entre en vigueur.

Ce n’était malheureusement qu’une victoire d’arrière-garde, dans la foulée des droits civiques en 1964, la loi de 1965 va ouvrir grandes les portes d’une immigration « multiculturelle ».

Truman meurt en 1972, il aura donc eu le temps de voir la promulgation de la loi de 1965 à laquelle il avait si fortement contribué, le temps de voir aussi son effet immédiat sur le paysage ethnique des États-Unis.

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