Dès le début du mois dernier, la directrice de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), Samantha Power, a informé pour la première fois les députés américains du Congrès que la population de certaines parties du nord de Gaza commençait à être confrontée à la famine. Ce témoignage a servi à accélérer les efforts internationaux pour acheminer plus efficacement l’aide vers la bande de Gaza, comme le projet de la jetée du Pentagone à Gaza, même s’il n’a pas mis un terme à l’afflux d’armes occidentales vers Tel-Aviv.
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Aujourd’hui, un haut responsable de l’ONU a averti que la crise était pire que ce qui avait été évalué précédemment. La directrice du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies, Cindy McCain, prévient désormais que le nord de Gaza est en proie à une « famine généralisée ».
Elle a en outre déclaré que la famine « se dirige vers le sud » dans une nouvelle interview de NBC News qui sera diffusée dimanche. Elle a expliqué que cela se base sur l’évaluation du bureau humanitaire sur le terrain.
«C’est l’horreur. C’est si difficile à regarder et c’est si difficile à entendre », a déclaré McCain à Meet the Press. « Ce que nous demandons et ce que nous demandons continuellement, c’est un cessez-le-feu et la possibilité d’avoir un accès sans entrave, d’entrer en toute sécurité par les différents ports et postes-frontières. »
Mais il est peu probable qu’un cessez-le-feu intervienne avant au moins une semaine , étant donné le délai qu’Israël vient de donner au Hamas pour répondre par un nouvel ultimatum. « Israël a informé les médiateurs égyptiens que le Hamas avait une semaine pour accepter un accord d’otages, sinon Tel Aviv commencerait l’invasion de Rafah », écrit AntiWar.com. « La proposition israélienne n’offre pas un cessez-le-feu permanent, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que l’attaque contre la ville aurait lieu avec ou sans la libération des otages. »
La situation de la population civile devrait s’aggraver dans le sud si l’armée israélienne mène à bien son offensive terrestre prévue contre Rafah.
« L’idée selon laquelle nous arrêterons la guerre avant d’avoir atteint tous ses objectifs est hors de question », a déclaré mardi dernier le Premier ministre Benjamin Netanyhu aux représentants des familles d’otages. « Nous entrerons dans Rafah et nous y éliminerons les bataillons du Hamas – avec ou sans accord, afin d’obtenir une victoire totale. »
La ville du sud compte actuellement environ 1,5 million d’habitants, dont la plupart sont des réfugiés déplacés internes. Mais Israël affirme que certains des derniers bataillons et commandants clés du Hamas se cachent dans la ville, intégrés au sein de la population civile, et qu’il n’y aura aucun moyen de les extirper sauf en envoyant l’infanterie de Tsahal.
Dans son témoignage début avril, Power de l’USAID a averti que « la nourriture n’a pas afflué en quantités suffisantes pour éviter cette famine imminente dans le sud, et ces conditions qui provoquent déjà des décès d’enfants dans le nord ».
“Il y a eu des dégâts importants pendant la guerre : impacts de balles, murs manquants, toits intacts”
@PAMmission visant à étendre la distribution alimentaire dans le nord de #Gaza . Les agences travaillent en étroite collaboration pour éviter la famine grâce à un approvisionnement significatif malgré des destructions massives.
Les responsables humanitaires ont prévenu qu’en plus de la probabilité de morts massives, la famine augmenterait également dans le sud de la bande de Gaza à la suite d’une attaque majeure sur Rafah. La population y est si concentrée que les gens n’auraient que peu ou pas d’endroits sûrs vers lesquels fuir pour se mettre en sécurité. Les États-Unis comptent sur Israël pour établir un plan crédible d’évacuation des civils, mais on ne sait pas exactement dans quelle mesure ce plan est mis en œuvre.
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via Couverture Zéro
En langage clair, nous avons un génocide palestinien en cours, 2024, ça change pas 🧐.