Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Rudolf Hess est jugé au procès de Nuremberg pour complot, crimes contre la paix, crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Au cours du procès, il ne se reconnaît coupable d’aucun de ces crimes et se dit même fier d’avoir servi son Chef, Adolf Hitler, et le peuple allemand. Il va invoquer son action en Écosse où il avait tenté de mettre fin à la guerre entre l’Allemagne et le Royaume-Uni au péril de sa vie.

Des quatre chefs d’accusation, seuls sont finalement retenus le complot et les crimes contre la paix. Il est condamné à la prison à perpétuité, sanction qui sera appliquée sans remise de peine.

Après les libérations de Baldur von Schirach et d’Albert Speer, qui ont purgé leurs peines de vingt ans en octobre 1966, il reste le dernier et unique prisonnier de la prison de Spandau de 1966 à 1987. Après le départ de ces deux derniers prisonniers, la cellule numéro 7, qui ne mesurait que deux mètres par trois, devint le logement à un seul lit le plus dispendieux du monde, avec son coût journalier de deux mille huit cents Marks, entièrement financé par l’Allemagne de l’Ouest.

Les forces alliées, les États-Unis, l’URSS, la France et le Royaume-Uni, trouvaient important de garder Rudolf Hess dans la prison de Spandau, notamment en tant que dernier symbole de leur alliance, qui commençait à s’effriter.

Durant tout le temps de son emprisonnement, Rudolf Hess ne fut pas autorisé à parler avec la presse et n’eut droit qu’à une seule visite par mois, d’une durée maximale de trente minutes, le visiteur devait être un membre de sa famille immédiate. De plus, les quatre directeurs de la prison devaient être présents lors de ces visites.

Rudolf Hess avait le droit de recevoir des cahiers en prison, mais seulement pour écrire des lettres ou des notes ; une fois remplis, ces cahiers étaient détruits par les gardiens afin d’éviter qu’il puisse écrire ses mémoires, et de ne pas risquer qu’il soit glorifié par la suite.

Le 17 août 1987, âgé de quatre-vingt-treize ans, il est retrouvé pendu à un fil électrique. Sa mort est officiellement classée comme un suicide… 

Ernst Zundel nous parle de Rudolf Hess

Vidéo disponible ici : https://archive.org/details/ErnstZundelNousParleDeRudolfHess

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