Selon un thread posté sur Twitter par Pierre-Marie Sève, directeur de l’Institut Justice, Haïti est actuellement le théâtre d’un mouvement inédit et violent d’autodéfense contre les délinquants. Les citoyens haïtiens ont réussi à mettre les gangs à genoux en seulement deux semaines, avec l’aide de la police.

Haïti est un pays très instable. Depuis la fin de la dictature en 1986, la situation s’est aggravée avec le développement de puissants gangs de rue. Ces gangs tuent, violent et enlèvent des personnes contre rançon, notamment des enfants.

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En juillet 2021, la situation a viré au chaos lorsque le président de la République a été tué chez lui par un commando. Depuis, il n’y a plus de vrai gouvernement et aucune élection n’est prévue. Les gangs profitent de cette situation pour faire régner la terreur. Ils prennent régulièrement le contrôle des rues et ont tué des dizaines de policiers ces derniers mois. Mais le pire, ce sont les dizaines d’enlèvements qui ont lieu chaque jour.

Cette situation a poussé l’ONU à considérer Haïti comme un pays en guerre. Mais le 24 avril dernier, les choses ont changé. Lors d’une opération banale, la police a arrêté 13 membres de gangs. Une foule s’est formée et a demandé à la police de leur livrer les gangsters. La police a accepté et les bandits ont été lapidés puis brûlés vivants. C’est le début du mouvement « Bwa Kalé » (affûtez vos pieux).

Dans les jours qui ont suivi, des dizaines de quartiers ont monté leurs propres milices, soutenues par la police et financées par les Haïtiens de l’étranger. L’expression « Bwa Kalé » s’est répandue en chansons et en hashtags. En deux semaines, 100 bandits auraient été mis à mort.

Le résultat ? La peur change de camp. Selon Radio-Canada, il n’y aurait eu qu’un seul enlèvement depuis deux semaines. L’idole du mouvement est un procureur qui travaille avec un gilet pare-balles et une mitraillette.

Le « Premier ministre » par intérim s’est exprimé contre le mouvement, qui pourrait gravement déraper. Mais ni la population ni la police ne sont prêts à s’arrêter. Et malgré l’extrême violence, un peu d’optimisme touche le pays pour la première fois depuis des décennies.

Selon Pierre-Marie Sève, directeur de l’Institut Justice, qui a partagé ces informations sur Twitter.

source : Le Média en 4-4-2

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