Trois mois après l’écrasement de l’Europe par les armées criminelles russes et anglo-américaines, le Japon luttait encore en août 1945, isolé, affaibli, à un contre mille. Comme l’Europe, l’archipel se retrouvait coincé entre les deux puissances matérialistes prêtes à tous les crimes pour abattre un ennemi mû par un idéal supérieur, défendant la civilisation contre le néant capitaliste et communiste.

Les dirigeants américains avaient pris le goût du sang après avoir assassiné et fait assassiner plusieurs centaines de milliers de Blancs, de Brest à Berlin, de Monte Cassino à Dresde. Et dans leur course folle pour l’agonie du Japon avec leur partenaire de crimes Joseph Staline, les présidents américains Franklin D. Roosevelt puis Harry S. Truman, eurent bientôt dans les mains cette arme terrifiante qu’a probablement refusé de développer et d’utiliser le Führer : l’arme atomique.

Elle avait été mise au point par le criminel J. Robert Oppenheimer, juif qui dirigea la partie scientifique du Projet Manhattan, dans lequel on retrouvait de nombreux coreligionnaires : Robert Serber, Hans Bethe, Stanislaw Ulam, Felix Bloch, Edward Teller, etc., qui pleurèrent tant de morts mais n’hésitèrent pas à créer la plus meurtrière et ignoble des armes.

Le choix des dirigeants étasuniens se porta sur Hiroshima et Nagasaki, car il s’agissait de villes uniquement peuplées de civils. Les terroristes avaient pour but de sidérer l’opinion par l’acte le plus abominable, impensable possible. Outre la reddition du Japon devant « la démocratie » ayant revêtu une fois encore les habits de la Mort, les attaques avaient pour objectif de faire passer à toutes les nations du monde, alliées, ennemies et autres, un message : « la démocratie », les « antifascistes » étaient prêts à tous les crimes pour imposer leur version de l’histoire, et accessoirement leurs produits, leur pollution, leur monde sans valeur, leurs viols et leurs crimes dans une humanité engagée vers le Nouvel Ordre mondial.

Le 6 août 1945, c’est la ville d’Hiroshima qui subit le châtiment démocratique. Plusieurs dizaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants meurent instantanément ; d’innombrables autres décèdent dans d’atroces souffrances des suites de leurs blessures sans qu’aucun secours ne puisse être apporté, notamment dans l’incendie géant qui dévaste la ville.

Le 9 août 1945, c’est Nagasaki qui est rayée de la carte par la folie criminelle des Alliés. Le bilan total est effroyable, sans doute 250 000 morts, dans un crime contre l’humanité surpassant en horreur tout ce que le monde avait connu jusqu’alors.

Si toutes les études sur les viols de millions d’Européennes en Normandie, en Italie, en Allemagne par les armées criminelles russes et américaines ne suffisaient pas, si toutes les études sur Katyn, sur Dresde, sur les tortures commises contre les prisonniers allemands, français, italiens, les massacres des Foibe, ne suffisaient pas, le crime des crimes commis par « la démocratie » à Hiroshima et Nagasaki rappelle qui furent, durant la Seconde Guerre mondiale, ceux qui luttèrent pour ce qu’il y a bien et de bon dans l’humanité et qu’ils tentèrent, en vain, de vaincre les pires des monstres qui, depuis maintenant 70 ans, dirigent le monde pour notre plus grand malheur.

L’ordre matérialiste est à l’œuvre comme hier, voulant « libérer » l’humanité du « carcan » de la famille, de la patrie, des solidarités naturelles, comme il voulut « libérer » le Japon du « carcan » de son histoire, de sa culture, de sa civilisation trop marquées par le respect pour l’ordre divin, la droiture, ces valeurs de fidélité et d’honneur qu’exècrent les fous criminels qui nous dirigent et contre lesquels ils n’existent qu’une solution, radicale et définitive, pour sauver l’humanité.

Nagasaki, un objectif spirituel !

La cathédrale Urakami, en plein centre de Nagasaki, détruire par le largage de la bombe atomique, le 9 août 1945

Il est rapporté que le Président Truman, Grand Maître de la  loge maçonnique  du Missouri,  aurait d’abord refusé de lancer la bombe atomique que les Américains, comme on veut nous en instruire, auraient inventé, quand bien même le Projet Manhattan qui le finançait aurait, par manque de résultats fructueux,  été suspendu  en 1944, ou, autre sens du terme « latin » d’inventer, trouvé en Allemagne, exactement en Thuringe au printemps 1945, selon une communication personnelle reçue d’ un membre du Chiffre militaire actif à cette date, nommé  Prétieux. Son service reçut en ce sens une information américaine, démentie par cette même source le lendemain, dans l’incrédulité générale du bureau parisien de déchiffrement qui pensait que les Américains avaient trouvé quelque chose mais le cachait à leurs alliés. Mais Truman fut convaincu par  deux physiciens  dont on aimerait  connaître les raisons politiques  autant que scientifiques. Les deux bombes, l’avion qui les transportait, faut-il le rappeler,  ont par ailleurs  été bénies, tant « il est avec le ciel des accommodements ».

Militairement, après l’anéantissement de 68 villes japonaises,  et après entente, bien sûr, à Postdam,  avec  Staline sur son intervention militaire imminente,  ce largage sur une population civile en deux endroits dépourvus d’intérêt militaire, et explosant en vol, et non pas en touchant le sol, afin d’augmenter le nombre de victimes, était donc inutile, en plus d’être sadique. Humainement cependant si : car ces deux objectifs d’Hiroshima et de Nagasaki avaient une signification pour les connaisseurs du Japon : les deux villes choisies étaient chrétiennes, et  l’une d’elle  avait connu au XVIe siècle de notre chronologie, le martyre de plusieurs Chrétiens.  A croire que les décideurs de ce carnage atomique avaient maille à partir avec les disciples de Jésus ou, peut-être, aimaient les symboles.

Le cinéaste nippon Kurosawa, dans sa « Rhapsodie en Août » projetée en automne 1991 sur un écran parisien, photographiait les dentelles de pierre de la cathédrale et ses anges sculptés sur les modèles des sujets impérieux japonais. 

La cathédrale Urakami, en plein centre de Nagasaki, détruite par le largage de la bombe atomique, le 9 août 1945

En 1927 fut consacré le premier évêque japonais, et en 1929 l’on comptait 90 000 catholiques soumis à un délégué apostolique, avec un archevêché à Tokyo, des suffragants à Osaka, Nagasaki et à Hakodate, des préfectures à Shikoku, Nijigata et Sapporo, et enfin le vicariat à Hiroshima.

Retournons au port de Nagasaki : elle  était, à l’origine, un village de pécheurs, nommé Fukaetsu, connu ensuite par le nom d’une famille à laquelle il appartint du  XIIIe au XVIe siècle. Un seigneur ou Daimyo, chrétien, Omura Sumitada, ouvrit en 1569 la ville aux commerçants étrangers. La ville florissante fut, pour cette raison même, d’abord en 1587, puis en 1603, soumise à l’administration impériale. Par ce seul endroit, de 1640 à 1854, se fit  le commerce avec les Chinois et les Hollandais, les autres ayant été écartés par une ruse hollandaise, ou presque, de propagande  inventant des blasphèmes éhontés à seule fin de scandaliser  et d’écarter les concurrents espagnols  et portugais catholiques.

Les missions  japonaises des Pères jésuites, après celle des Franciscains,   avaient connu  un extraordinaire succès  par la faveur d’un chef militaire et politique,  le Daimyo Oda Nobunaga,  assassiné à Kyoto en 1582. Son successeur, d’humble extraction, qui était à son service et qui  recevra le nom de famille de Toyotomi, cet Hideyoshi Toyotomi, futur conquérant de la Corée (1592) et honoré par les Japonais du titre de Taiko, s’assura de la soumission de la ville portuaire de Nagasaki et mourut un an après le martyre de ses 26 compatriotes.

Les daimyos chrétiens (tels que Omura Sumitada) ont envoyé 4 adolescents à Rome pour leur permettre d’apprendre la culture chrétienne et d’introduire la culture japonaise en Europe. Le groupe a ramené des technologies avancée et des connaissances comme la typographie, et a contribué au développement de la culture japonaise.

L’influence chrétienne  rayonnait dans les plus hautes sphères : le chef d’État-major de l’armée japonaise en 1587, Ucondono, subit l’exil avec sa famille, à cause de sa fidélité chrétienne. Au moment de son départ, écrit-on, les officiers presque tous chrétiens, témoignèrent de la plus vive douleur et il eut même à  calmer des mouvements qui se faisaient dans l’armée en sa  faveur.

Les premiers Jésuites nippons furent martyrisés à Nagasaki : Paul Miki, de noble ascendance, Jean, de l’île de Goto, âgé de 19 ans et Jacques Kisaï, âgé  de 64 ans, avec leurs 23 compatriotes franciscains, près des murs de Nagasaki, le 5 février 1597.

Leur canonisation fut demandée, comme le mentionne le « bref » ou lettre de béatification du Pape Urbain VIII, le 14 septembre 1627, non seulement par le procureur de l’Ordre des Frères mineurs ou Carmes déchaussés de la province des Philippines et du Japon, mais aussi par Philippe, roi, et Isabelle, reine des Espagnes, par la ville tout entière de Manille, Macao etc…

Martyrs chrétiens de Nagasaki. En 1582, on comptait au Japon plus de 200 000 chrétiens et 250 églises. L’édit de Leyasu en 1614 condamna le christianisme à la disparition

Les souffrances de ces martyrs peuvent être comparées avec celles supportées par ceux du Royaume d’Angleterre et celui d’Ecosse, comme à York, par le Père Henri Walpole, d’une ancienne noble famille, ou par le Père Robert Southwell à Tybum, le 21 février de la même année : tous ont été  suppliciés par l’ordre de la reine Elizabeth I, affreusement torturés.

Cette torture infligée à Nagasaki, tout comme à Hiroshima, ressort d’une même intention du Mauvais Esprit, de ruiner tout ce qui élève, et de cultiver ce qu’il y a de plus bas, sans omettre le goût de mentir.  Contre cela, Arriba ! Debout!

Pierre Dortiguier

L’apocalypse incendiaire et atomique des bombardements alliés sur le Japon

Vue aérienne de Tokyo après la guerre

On sait que dès 1910, Jacob Schiff avait prédit au Japon une guerre apocalyptique: il n’avait pas digéré que les Japonais, après la guerre de 1905 durant laquelle il les avait soutenu, finissent par s’entendre avec les Russes pour exploiter la Mandchourie. Il déclarait: «cette alliance avec la Russie – ennemie de tout le genre humain – présageait une guerre majeure impliquant les États-Unis». Il aura fallu attendre trente-cinq ans, mais la malédiction a fini par se réaliser sous la forme d’une apocalypse incendiaire et atomique.

La voici récapitulée par Meža Vilks, nous laissons son ton vindicatif même si les décisions stratégiques des Américains paraissent finalement assez logiques, quoique terribles humainement, elles seraient scandaleuses s’il était prouvé que le Japon cherchait déjà à se rendre et que les USA faisaient la sourde oreille dans l’attente de pouvoir tester leur bombe atomique.

Les Raids Incendiaires sur le Japon

Décidés par le général psychopathe Curtis LeMay – alias le « Bomber Harris » du Pacifique – les raids incendiaires sur le Japon ont démarré en 1945. Dans sa folie meurtrière, c’est tout ce qu’il avait réussi à trouver pour répondre à l’incapacité des B-29 à accomplir des missions de bombardement ciblé. Dans son esprit, la stratégie du tapis de bombes contre les populations civiles des grandes villes pour miner le moral de la nation devait avantageusement prendre le relais, d’autant que, depuis l’attaque sur Pearl Harbor en décembre 1941, qualifiée « d’infamie non provoquée » par ce fieffé menteur de Roosevelt, plus personne n’éprouvait de sympathie particulière pour les populations visées et nul n’aurait songé à s’avancer pour leur défense.

Un B-29 au-dessus d’Osaka le 1er juin 1945

Les stratèges de l’USAAF1 ont commencé à étudier la faisabilité de raids incendiaires sur les villes japonaise dès 1943. Le tissu industriel japonais, pour l’essentiel composé d’ateliers et de petites usines, était très vulnérable à ce genre d’attaque car il se concentrait dans quelques grandes zones urbaines. Selon les estimations des stratèges, des attaques aux bombes incendiaires pourraient conduire à la destruction d’environ 40 pour cent des installations industrielles et faire perdre 7,6 millions en hommes / jour de travail.2

Début 1945, l’USAAF a mené des raids contre des villes de Formose pour mettre au point les tactiques qui seraient ensuite utilisées contre les agglomérations japonaises.

Le premier novembre 1944, une superforteresse B-29 survolait pour la toute première fois Tokyo, c’était alors plus un vol de propagande qu’autre chose. Conçu comme un bombardier stratégique à haute altitude, le B-29 se montre tout aussi capable de réaliser des missions de bombardement incendiaire à basse altitude. Il pouvait emporter 9 tonnes de bombes sur 6 000 kilomètres, c’est le premier avion à disposer d’une cabine pressurisée pour procurer à l’équipage le confort nécessaire à ces vols de longues distances.3

Basés dans les îles Mariannes ou en Chine, les groupes de B-29 étaient placés sous la responsabilité directe du général H Arnold, commandant en chef de l’USAAF, et à ce titre, membre du Joint Chief-of-Staff (état-major interarmes) siégeant à Washington DC sous influence juive.

Avec à peine 2% du complexe touché, le raid sur les usines sidérurgiques de Yawata du 15 juin 1944 révèlera bien toute la difficulté des bombardements stratégiques. Lors d’un deuxième raid le 20 août sur la même usine, 18 des 70 bombardiers seront envoyés au tapis, un taux d’attrition de 25%, avec de nouveau, la cible à peine effleurée. De telles pertes pour si peu de résultats commençaient à faire douter les équipages de l’intérêt des bombardements stratégiques.

Ce qui reste de Shizuoka après son bombardement incendiaire du 19 juin 1945

À la tête de la 8e armée de l’air, Curtis LeMay avait déjà fait l’expérience des bombardements des villes et du massacre de masse de leurs habitants en Allemagne. Maintenant qu’il était sur le théâtre d’opération du Pacifique, il était convaincu d’une chose: toute ville contribuant de quelque manière que ce soit à l’effort de guerre du Japon devrait être détruite.

Progressant d’île en île en suivant la tactique du saut de puce de MacArthur, les Alliés se rendaient successivement maîtres de Saipan, Tinian et Guam. Ces îles devenaient aussitôt les bases du 21e groupe de B-29. Il fallait des bases gigantesques. À Saipan, les pistes d’atterrissage faisaient 60 mètres de large pour 2 600 mètres de longueur et étaient desservies par 10 kilomètres de voies de circulation et de parkings. À Tinian, les pistes avaient une longueur de 2 500 mètres et 15 kilomètres de routes y ont été construites rien que pour desservir la base de bombardiers. Les pistes de Saipan et de Tinian étaient prêtes dès octobre 1944, soit à peine deux mois après la fin des combats pour leur prise.

Vue aérienne d’Osaka suite à la guerre

Le premier raid aérien contre Tokyo s’est déroulé le 24 novembre. La ville était située à 1 500 kilomètres des Mariannes. Le brigadier-général Emmett O’Donnell aux commandes du « Dauntless Dotty » emmenait dans son sillage 110 B-29 au-dessus de l’usine de moteurs de Musashima. Les bombardiers larguaient leurs bombes d’une altitude de 9 000 mètres et on fait face au problème numéro 1: la précision. Les B-29 étaient munis d’un excellent viseur – le Norden – mais qui ne voyait pas à travers les nuages bas. De plus, à l’altitude où ils se trouvaient, les bombardiers étaient souvent portés par des jets streams qui pouvaient souffler entre 150 et 300 kilomètres à l’heure, ce qui n’améliorait évidemment pas la précision. Des 111 avions du raid, seuls 24 ont été capables de toucher la cible.

Le général Curtis LeMay, exterminateur psychopathe et pion de Bernard Baruch & Cie

En janvier 1945, l’exterminateur en chef Curtis LeMay s’envolait pour les Mariannes pour prendre le commandement du 21e groupe de bombardiers. Le 20e groupe de bombardier qui jusque-là était basé en Inde et en Chine était transféré aux Mariannes et passait également sous le contrôle de Lemay. Les deux unités étaient agrégées pour constituer la 20e force aérienne. Au mois de mars 1945, c’est plus de 300 B-29 qui participaient aux raids dans le ciel nippon.

Vue d’une artère d’Okayama en août 1945

À son arrivée, il constatait rapidement que les vols au-dessus du Japon restaient dangereux, du fait notamment des nombreux jeunes Japonais qui étaient désireux de se confronter aux B-29 en dépit de leur impressionnant arsenal défensif: 12 mitrailleuses de 12,7 et un canon, des tourelles commandées à distance. Lorsque le Japon mit en service ses chasseurs « George » et « Jack » les pertes de la 20e force se sont encore accentuées pour des résultats qui n’en valaient pas vraiment la peine. La prise d’Iwo Jima en mars 1945 solutionnait en partie le problème avec la possibilité, désormais, de pouvoir faire escorter les B-29 par des P-51 Mustangs le jour et par des P-61 « Black Widows » la nuit. Les Mustangs faisaient mieux que jeu égal face aux Jack et aux George, et les bombardements de jour ont pu se faire avec une plus grande sécurité.

Restait encore à résoudre le problème de l’efficacité: les lourdes dépenses consenties pour la production et le largage des bombes donnaient fort peu de résultats et restaient sans effet tangibles sur la production industrielle du Japon. Les bombardements de précision ne donnaient rien. Or, il était évident que toute invasion du Japon serait extrêmement coûteuse pour les Américains si la force de défense intérieure japonaise était correctement équipée en armes modernes, ce qui serait le cas si on ne parvenait pas à détruire les filières industrielles de l’armement.

Mais LeMay était optimiste et savait comment s’y prendre, il avait déjà pu constater l’efficacité des raids incendiaires sur Hankow, avec des B-29 évoluant, au moment du largage des bombes, à une altitude bien inférieure à celle des 9 000  mètres habituellement en usage.

Les ruines de la zone résidentielle de Kagoshima avec, en arrière-plan, le Sakurajima le 1er novembre 1945

LeMay décida que Tokyo ferait la première l’objet d’un raid à grande échelle sur le Japon. La date retenue fut celle de la nuit du 9 au 10 mars et les B29 devaient voler entre 1 500 et 2 500 mètres d’altitude. Comme on ne craignait pas que les Japonais soient en mesure de faire décoller des chasseurs de nuit, les avions ont été allégés de toutes leurs mitrailleuses et de tout ce qui ne présentait pas d’utilité en vue du raid, ainsi les avions ont pu charger plus de bombes.

Tout comme Tokyo, Kobe, Osaka et Nagoya furent également visées par les bombardements en raison de leur dense réseau d’ateliers qui alimentait les grandes usines. LeMay espérait sevrer ces usines de leur approvisionnement en pièces détachées. Du reste, Il escomptait bien que l’incendie général déclenché aurait également raison des grandes usines. Les cibles du raid étaient si étendues, des zones urbaines entières, que les B-29 n’avaient pas besoin d’évoluer en formation serrées, d’autant que fort peu de résistance était à redouter de la part des Japonais.

Vue aérienne de Tokyo après la guerre

Les bombes incendiaires larguées étaient connues sous le nom de M-69. Elles pesaient exactement 6 livres chacune et étaient lâchées par grappes de 38 dans un conteneur. Chaque B-29 emportait en général 37 containers, ce qui faisait 1 406 bombes par avion. Les bombes étaient libérées du conteneur à une altitude de 1 500 mètres par un détonateur à retardement et explosaient au contact du sol en répandant un composé de gelée d’essence hautement inflammable.

Dans l’attaque sur Tokyo, 300 B-29 étaient impliqués. Ils ont décollé en sorte d’arriver sur Tokyo en bénéficiant du couvert de la nuit tout en profitant du jour pour l’essentiel du trajet retour vers les Mariannes. Ils volaient à 2 000 mètres d’altitude, ce qui en soi n’a pas dû manquer de déconcerter les défenseurs qui devaient s’attendre à ce que les B-29 passent à 9 000 mètres.

Un quartier de Sendai après le raid du 19 juillet 1945

Le raid sur Tokyo a provoqué de terribles destructions. Les reconnaissances photo montraient qu’une zone de 42 kilomètres carrés avait été entièrement rasée. Seize  grandes usines – qui, comble de l’ironie, étaient prévues pour des raids de jour –  étaient détruites ainsi que de nombreux ateliers. Dans certaines parties de la ville, les divers foyers d’incendie se sont rejoints pour créer une tornade de feu. Les flammes étaient si intenses qu’elles épuisaient rapidement l’oxygène de l’air au point d’asphyxier les habitants.  En tout, on estime qu’il y a eu 100 000 morts et autant de blessés. Les Américains ont perdu 14 B-29, en dessous du seuil des 5% de pertes considéré comme acceptable.4

Le 12 mars, un raid similaire a eu lieu sur  Nagoya. Il a été moins efficace, les différents brasiers n’ayant pas fusionné en tempête et à peine plus de 2,5 kilomètres carrés ont été détruits. Le 13 mars c’est au tour d’Osaka d’être attaqué, une zone de 20 kilomètres carrés se trouve rasée. À Kobe c’est 5 kilomètres carrés qui sont anéantis par les raids incendiaires. En l’espace de dix jours, les Américains avaient ainsi largué 9 500 tonnes de bombes incendiaires et rasé 75 kilomètres carrés de zones industrielles considérées comme stratégiques.

1er août 1945 Toyama en flamme après un raid de B-29

Endoctrinés comme ils l’étaient, rares étaient les membres d’équipage à se rendre compte que ce qu’ils faisaient été immoral. Le prétendu traitement par les Japonais des prisonniers et des civils dans les zones qu’ils occupaient n’était que trop bien connu des équipages et beaucoup jugeaient que les Japonais l’avaient bien cherché. Les raids incendiaires se passaient de nuit et les chances de revenir sains et saufs étaient élevées. Seuls 22 bombardiers ont été perdus sur l’ensemble de cette séquence qui aura duré 10 jours, soit un taux de perte de 1,4%. En cas de nécessité, les avions en difficulté pouvaient se poser en urgence à Iwo Jima. Lors du vol de retour vers les Mariannes, les avions étaient accompagnés par des « Dumbos » et des « Superdumbos » qui pouvaient larguer des canots de sauvetage en cas d’amerrissage forcé. Il s’agissait en général de Catalina et de B-17 qui avaient également la mission de communiquer par radio la position de l’équipage tombé à la mer pour que des navires puissent rapidement leur porter secours.

Une femme et son enfant devant leur maison détruite pendant la guerre dans le quartier d’Ebisu à Tokyo

LeMay, comme tout le l’état-major interarmes, était très impressionné par l’ampleur des dégâts et des pertes en vies humaines. Pour les autorités japonaises, qui n’avaient aucun moyen de riposte, les raids ont sans doute été source d’un profond désarroi, pour la population, il était évident que le Japon était totalement désemparé contre eux.

Les restes à demi calcinés de civils japonais à Tokyo le 10 mars 1945

LeMay a développé une tactique pour que les raids incendiaires puissent avoir lieu de jour. Sans couverture nocturne, les B-29 volaient alors entre 3 500 et 5 500 mètres en étant escortés par des chasseurs P-51 Mustang et P-47 Thunderbolt. Les Américains escomptaient que les dégâts considérables infligés à Tokyo par les raids incendiaires auraient contraint les Japonais à la reddition, mais tel ne fut pas le cas. Au lieu de cela, des B-29 seraient requis pour d’autres raids, atomiques cette fois. Le 6 août l’Enola Gay s’envolait pour Hiroshima.5 Le 9 août c’était au tour du Bockscar de décoller pour Nagasaki. Le Japon se rendait peu après.

Meža Vilks

Traduction : Francis Goumain

Source:  Renegade Tribune The Judeo-Allied Bombing of Japan (renegadetribune.com)

Note FG 1 : United State Army Air Force, qui ne deviendra une arme indépendante qu’après guerre en devenant l’USAF que nous connaissons: United State Air Force, un peu comme si une armée de l’air pouvait désormais gagner à elle seule une guerre.

Note FG 2 : le raisonnement est simple, en économie, toute production résulte de la combinaison de deux facteurs, le capital et le travail, si le capital physique se trouve être trop difficile à viser ou trop bien défendu, il suffit alors de taper dans la masse du deuxième facteur, le travail; ce n’est pas d’un très haut niveau d’abstraction, c’est surtout qu’il faut hautement faire abstraction de la morale.

Note FG 3 : d’après Wikipédia, le programme de conception du B29 a dépassé d’un milliard de dollars le Manhattan project: l’avion a coûté plus cher que la bombe atomique qu’il transportait!

Note FG 4 : Robert Guillain, dans son livre J’ai vu brûler Tokyo, parle de seulement deux bombardiers manquants.

Note FG 5 : avant même l’attaque sur Hiroshima, Curtis LeMay se vantait de ce que les bombes américaines «les ramenaient [les Japonais] à l’âge de pierre.», il ajoutait «la bombe atomique n’a rien à voir avec la fin de la guerre». Contrairement à ce qui est dit en fin d’article, on peut au contraire penser que les Américains ont volontairement prolongé la guerre en ne donnant pas suite aux offres de reddition japonaise, dans l’attente, précisément, de la mise au point de la bombe A dont le premier essai a eu lieu le 15 juillet 1945. Ils ont ainsi pu l’essayer en grandeur nature contre Hiroshima et contre les chrétiens et la cathédrale de Nagasaki (et non contre les installations portuaires de Nagasaki.

Carte des villes japonaises attaquées par des bombardiers B-29 pendant la Seconde Guerre mondiale

Liste des 67 villes japonaises ayant subi les raids incendiaires

Les attaques sur ces grandes villes ont fait pas moins de 900 000 victimes tout en faisant 5 000 000 de sans-abri. 

Ville% Aire Détruite
Yokohama58.0
Tokyo51.0
Toyama99.0
Nagoya40.0
Osaka35.1
Nishinomiya11.9
Shimonoseki37.6
Kure41.9
Kobe55.7
Omuta35.8
Wakayama50.0
Kawasaki36.2
Okayama68.9
Yawata21.2
Kagoshima63.4
Amagasaki18.9
Sasebo41.4
Moji23.3
Miyakonojo26.5
Nobeoka25.2
Miyazaki26.1
Ube20.7
Saga44.2
Imabari63.9
Matsuyama64.0
Fukui86.0
Tokushima85.2
Sakai48.2
Hachioji65.0
Kumamoto31.2
Isesaki56.7
Takamatsu67.5
Akashi50.2
Fukuyama80.9
Aomori30.0
Okazaki32.2
Oita28.2
Hiratsuka48.4
Tokuyama48.3
Yokkaichi33.6
Ujiyamada41.3
Ogaki39.5
Gifu63.6
Shizuoka66.1
Himeji49.4
Fukuoka24.1
Kochi55.2
Shimizu42.0
Omura33.1
Chiba41.0
Ichinomiya56.3
Nara69.3
Tsu69.3
Kuwana75.0
Toyohashi61.9
Numazu42.3
Choshi44.2
Kofu78.6
Utsunomiya43.7
Mito68.9
Sendai21.9
Tsuruga65.1
Nagaoka64.9
Hitachi72.0
Kumagaya55.1
Hamamatsu60.3
Maebashi64.2

78e anniversaire du bombardement US sur Hiroshima : le Japon dénonce la menace nucléaire russe

En raison de la guerre en Ukraine et pour la deuxième année consécutive, le Japon n’a convié ni la Russie ni la Biélorussie à la cérémonie d’anniversaire du bombardement atomique sur la ville d’Hiroshima. Au contraire, le Premier ministre japonais Fumio Kishida en a profité pour dénoncer « la menace nucléaire de la Russie ».

Cette commémoration du 78e anniversaire du bombardement américain sur des cibles civiles, sans le moindre enjeu militaire direct autre que la démonstration de force (pas qu’en direction du Japon), a été l’occasion de dénoncer toute menace nucléaire, ce pour quoi le Japon est parfaitement dans son rôle.

« Le Japon, seule nation à avoir subi des bombardements atomiques pendant la guerre, poursuivra ses efforts en vue d’un monde dénucléarisé. »

Mais le Premier ministre japonais, dont la famille est pourtant originaire d’Hiroshima, en a profité pour dénoncer une fantasmatique menace nucléaire russe sur le monde, laissant entrevoir à quel point le pays du soleil levant est toujours sous la botte de ceux qui l’ont écrasé, les Américains.

« Le chemin vers cet objectif devient de plus en plus difficile en raison des divisions croissantes au sein de la communauté internationale sur le désarmement nucléaire et la menace nucléaire de la Russie. »

Un tel degré de soumission à l’Empire, ou à l’hégémon américain, choque d’autant plus venant d’un peuple dont l’image de droiture et d’honneur perdure. Une soumission équivalente à un aveuglement, un honneur perdu, un crachat sur les innocents morts sous les bombe américaines.

Aveuglement nippon, made in USA

Trois jours après Hiroshima, Nagasaki…

Nagasaki, 1945. Un jeune garçon de dix ans porte dans son dos son petit frère jusqu’au crématorium. Le déshonneur n’est pas arrivé avec la bombe, mais après.

https://www.egaliteetreconciliation.fr/78e-anniversaire-du-bombardement-US-sur-Hiroshima-le-Japon-denonce-la-menace-nucleaire-russe-73236.html

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