LORS DE SON VOYAGE à Marseille, les 22 et 23 septembre, sans surprise, Bergoglio-François a exhorté à la submersion de notre pays et de notre continent sans aucune limite ni restriction. Au lieu d’encourager et d’aider à fixer les populations extra-européennes dans leur pays et continent d’origine, en exhortant à la réalisation de projets industriels et à la mise en œuvre d’activités concrètes susceptibles de les occuper, de les nourrir et de leur permettre de bénéficier de conditions de vie, de travail et de logement décentes dans leur pays natal, celui de leur famille et de leurs ancêtres (c’est cela, la vraie charité !), le successeur de Benoît XVI n’a eu de cesse au contraire de culpabiliser les Français et les Européens pas assez généreux dans leur accueil de millions de migrants et de les inciter à accueillir à bras ouverts, sans aucune réserve, sans aucune condition, toutes les personnes issues du Maghreb ou de l’Afrique subsaharienne ou d’autres contrées et désireuses de s’installer durablement sur le Vieux Continent. Dans un long discours prononcé devant une assemblée de “mitrés” du pourtour méditerranéen et devant le président Macron, Bergoglio a développé une nouvelle fois, et de façon encore plus explicite, radicale voire caricaturale que d’habitude, sa pensée profonde sur les migrations. Pour lui, « la solution n’est pas de rejeter mais d’assurer un grand nombre d’entrées légales et régulières, durables grâce à un accueil équitable de la part du continent européen, dans le cadre d’une collaboration avec les pays d’origine. » Alors même que nous accueillons déjà, de manière plus que déraisonnable, des centaines de milliers d’immigrés légaux chaque année. Sans compter les clandestins.

A aucun moment, l’homme en blanc — qui considère que c’est l’Union européenne qui doit d’abord gérer ses flux, ce qui en dit long quand on connaît les positions de Bruxelles sur le sujet et montre que Bergoglio ne fait aucun cas du principe national — n’a dit qu’il vaudrait mieux pour ces peuples rester dans leur pays qu’il faudrait aider et développer, à travers des réalisations concrètes, des projets crédibles et ambitieux, de nature agricole, industrielle ou commerciale, et non pas donner en pure perte de l’argent à des potentats locaux qui ne se servent quasiment jamais de cette manne pour le développement de leur pays et les besoins légitimes de leur peuple. A aucun moment Bergoglio n’a souligné que créer artificiellement des millions de déracinés, qui ne sont de nulle part, et qui sont autant de nomades, ne peut conduire qu’à des catastrophes multiples, que l’immigration massive est par nature criminogène, ruineuse, qu’elle pèse d’un poids considérable sur les finances du pays d’accueil, qu’elle pose des problèmes considérables, et bien souvent insurmontables, à l’école, au travail, dans la rue, qu’elle participe à l’accroissement du chômage, de la dette, de l’insécurité au quotidien, qu’elle est nocive tant pour les migrants eux-mêmes, déracinés et dépourvus de repères, que pour les autochtones.  A aucun moment il n’a dit que faire venir par millions des populations d’autres cultures, d’autres ethnies, d’autres religions n’est pas sans grand danger et sans grave difficulté pour l’équilibre harmonieux de la nation, pour la paix et la concorde civile, pour la perpétuation des nations et peuples européens. A aucun moment il n’a dit que cette immigration massive qui participe objectivement à une forme de Grand Remplacement accroît fortement la délinquance et la criminalité (dont le trafic de drogue et toutes formes de violences), comme en témoigne la population dans les prisons en France où les détenus sont massivement (à plus de 90 %) étrangers ou d’origine étrangère.

MAIS TELLE N’EST PAS la préoccupation de l’intrus du Vatican qui professe : « Ceux qui risquent leur vie en mer n’envahissent pas, ils cherchent l’hospitalité. Quant à l’urgence, le phénomène migratoire n’est pas tant une urgence momentanée, toujours bonne à susciter une propagande alarmiste, mais un fait de notre temps, un processus qui concerne trois continents autour de la Méditerranée et qui doit être géré avec une sage prévoyance, avec une responsabilité européenne capable de faire face aux difficultés objectives. » François Zéro a voulu aller encore plus loin en tançant ouvertement ceux qui pensent non sans raison qu’il y a  déjà trop de migrants en Europe, leur annonçant une “tragédie” et « un naufrage de civilisation », pas moins, s’ils s’interposent face à ces arrivées. Dans un discours très politique (où est dans toute cette propagande la défense de la foi et de la doctrine chrétiennes ?), il a lancé : « Dire “assez”, c’est au contraire fermer les yeux. Tenter maintenant de “se sauver” se transformera demain en tragédie. » Il va jusqu’à dire que « les générations futures nous remercieront pour avoir su créer les conditions d’une intégration indispensable. Elles nous accuseront pour n’avoir favorisé que des assimilations stériles. » Car il est pour l’intégration et non pour l’assimilation, cela aussi mérite d’être souligné.

Pour Bergoglio, « l’intégration est difficile, mais clairvoyante. » Quelles que soient « les difficultés d’accueil, de protection, de promotion et d’intégration » qui sont « sous les yeux de tous », François Zéro ne voit pas d’autre issue que l’accueil sans aucune limite des immigrés. « L’intégration prépare l’avenir qui, qu’on le veuille ou non, se fera ensemble ou ne sera pas ; l’assimilation, qui ne tient pas compte des différences et reste rigide dans ses paradigmes, fait prévaloir l’idée sur la réalité et compromet l’avenir en augmentant les distances et en provoquant la ghettoïsation, qui engendre hostilité et intolérance. » Il a résumé sa pensée d’une phrase : « nous avons besoin de fraternité comme de pain », comme si ces migrations massives et permanentes favorisaient la fraternité entre les hommes alors qu’au contraire les sociétés multiculturelles sont multiconflictuelles comme toute l’histoire le démontre. Pour Bergoglio, il faut que la « mare nostrum », expression latine désignant la mer Méditerranée, ne devienne pas une « mare mortuum », une mer des morts. Il ne faut pas que « la Méditerranée, berceau de la civilisation, se transforme en tombeau de la dignité. » Pour finir, il a plaidé pour que « la Méditerranée redevienne un laboratoire de paix. Car telle est sa vocation : être un lieu où des pays et des réalités différentes se rencontrent sur la base de l’humanité que nous partageons tous, et non d’idéologies qui opposent. » Avant d’ajouter, enfin : « Oui, la Méditerranée exprime une pensée qui n’est pas uniforme ni idéologique, mais polyédrique et adhérente à la réalité ; une pensée vitale, ouverte et conciliante : une pensée communautaire. Nous avons besoin de cela dans les circonstances actuelles, où des nationalismes archaïques et belliqueux veulent faire disparaître le rêve de la communauté des nations ! » En prononçant ces paroles très claires, en condamnant sans nuance le nationalisme comme une doctrine archaïque et belliqueuse, alors qu’il ne s’agit que de la défense des siens, de la volonté de sauvegarde d’un patrimoine matériel et immatériel plurimillénaire, Bergoglio montre qu’il est un agent actif du mondialisme et du cosmopolitisme, un promoteur fanatique et obstiné de ce que l’ami Hannibal appelle fort justement « la révolution arc-en-ciel ».

Laquelle nous détruit de deux manières : de l’extérieur par la submersion et de l’intérieur par la subversion. Or, en apôtre de cette révolution globaliste, François Zéro défend logiquement les droits illimités des migrants et les droits des LGBT. C’est très clair à travers son “encyclique” Amoris laetitia, à travers les synodes successifs œuvrant à la révolution, à la destruction de la conception traditionnelle de la famille, du mariage, de la chasteté, à travers ses déclarations provocatrices savamment calculées comme « qui suis-je pour juger les gays ? », sa réception enthousiaste au Vatican de groupes ouvertement LGBT avec lesquels il se laisse prendre complaisamment en photo, son compagnonnage avec un prêtre italien homosexuel ouvertement favorable au “mariage” inverti et auquel il a donné ostensiblement la main, l’image étant parfois plus forte que la parole. Et alors que Macron met la dernière main à un projet de loi légalisant l’euthanasie et le suicide assisté et où il s’agit d’imposer aux unités de soins palliatifs de proposer aux patients, comme « offre de soins » (sic !), le suicide assisté, sachant que les soignants, comme leur nom l’indique, sont faits pour soigner et non pour donner la mort (nous vivons vraiment une période d’inversion satanique dans tous les domaines, cela donne le tournis voire la chair de poule !), Bergoglio n’a quasiment rien trouvé à redire à cette initiative criminelle. Il n’en a pas dit un mot publiquement devant Macron, alors qu’il en avait l’occasion et le devoir, non plus, semble-t-il, qu’en privé. Il a attendu son retour en avion pour exprimer brièvement et pudiquement sa pensée sur le sujet devant des journalistes. N’est-ce pas là se moquer du monde ? Mais il est vrai qu’il n’était pas à Marseille pour défendre la vie des vieillards — alors que lui-même va sur ses 87 ans et qu’il n’est plus très fringant —, et rappeler les principes catholiques sur la défense de la vie de la conception à la mort naturelle, il était là pour briser les dernières digues à la submersion migratoire totale et définitive de notre pays et de notre continent en faisant la leçon à tous ceux, parmi les baptisés, qui ne sont pas pleinement enthousiastes à l’idée d’être submergés et remplacés. Et il n’était là que pour ça. Il n’est venu qu’à cette fin.

ON MESURE une nouvelle fois à quel point depuis Vatican II les occupants illégitimes du siège de Pierre se comportent objectivement comme des fourriers de la subversion, des agents actifs et zélés du mondialisme. Si les millions de baptisés catholiques résistaient de toute leur force au rouleau compresseur mondialiste, babélien, luciférien, qui détruit les nations, les races, les familles, les individus, la religion, la morale, les attachements légitimes à sa terre, à son terroir, à ses aïeux, à ses racines, à son sol, à son sang, à son Dieu, ce serait incontestablement une force considérable, une résistance très significative, un obstacle réel sur le chemin de la gouvernance planétaire et de l’arasement des nations, des traditions, de la perte des repères moraux et familiaux et du simple bon sens. Mais hélas la secte conciliaire depuis plus de soixante ans participe activement, elle aussi, à la liquidation de tout un héritage, tant sur le plan temporel que spirituel, avec les dérives doctrinales, morales, liturgiques et disciplinaires que l’on connaît depuis Jean XXIII et Vatican II, mais aussi politiques avec l’acceptation enthousiaste, voire la promotion, de mai 68, du féminisme (avec la parité), de l’antiracisme unilatéral (qui détruit nos défenses immunitaires), de la contre-religion de la Shoah (qui se substitue à la Croix, à la religion du Golgotha), de l’écologisme mondialiste, de l’immigrationnisme mortifère, du droitdel’hommisme suicidaire, de toutes les modes détestables que l’on nous impose et qui corrompent, dissolvent, subvertissent et décivilisent.

Et il ne faut pas compter sur le septuagénaire Charles III, le roi d’Angleterre, reçu ces jours-ci en grande pompe en France, et particulièrement dans la galerie des glaces du château de Versailles, pour tenir un discours moins convenu, plus digne et plus courageux. Lui aussi, d’un conformisme absolu, n’a eu de cesse de souligner dans son allocution l’urgence et la nécessité impérieuse de lutter pour le climat, pour la planète, reprenant le discours onusien habituel. Il en était presque à nous parler de l’importance du tri sélectif pour les ordures ménagères ! Voilà où nous en sommes ! Voilà le niveau des préoccupations et des allocutions des chefs d’Etat et de gouvernement actuels ! En revanche, Charles III n’a pas eu un mot pour défendre l’héritage et l’homogénéité corporelle, culturelle et spirituelle de nos vieilles nations européennes menacées dans leur existence même. Pas plus que Bergoglio, il n’a dénoncé le fait d’encourager les enfants et les adolescents à s’interroger sur leur genre, sur leur identité, sur leur « orientation sexuelle ». Pas plus que Bergoglio, il ne trouve rien à redire aux mutilations souvent irréversibles induites par les phénomènes dits de transition ou de transidentité. Pas plus que Bergoglio, il n’a dénoncé les dangers de la drogue et de la pornographie. Pas plus que Bergoglio, il n’a exhorté à la constitution de familles saines, nombreuses, pieuses et soudées (François Zéro avait d’ailleurs dénoncé, très élégamment, il y a quelques années, ces mères catholiques « qui pondent comme des lapins » (sic ), il doit largement préférer les gays et transsexuels du Marais, souvent complètement camés !)

C’EST AUSSI À CELA qu’on mesure la laideur de notre temps : lorsque des chefs d’Etat ou des dignitaires religieux (ou ce qui en tient lieu) en viennent à ne plus défendre la religion, la famille, la patrie, la morale naturelle et la famille traditionnelle, lorsqu’ils se font les auxiliaires zélés de la submersion et de la subversion, lorsqu’ils conduisent nos pays et nos peuples à la ruine et à la dissolution, au lieu d’aider à maintenir, à préserver, à embellir, à fortifier ce qui doit l’être, la foi, la nation, la famille, les vertus domestiques et nationales, c’est que nous vivons une période de ténèbres sans précédent par son ampleur, sa profondeur, son étendue, son intensité. Mais à nous, malgré tout, avec la grâce de Dieu, en dépit de la noirceur du temps présent, de résister vaillamment, par notre détermination tranquille à défendre le bien, le beau, le vrai, et grâce à nos lectures, nos prières, notre engagement, nos amitiés, notre foi, notre ardeur, la méditation assidue de la vie des saints, des héros et des martyrs, de respirer au milieu des abîmes l’air des cimes.

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RIVAROL, <[email protected]>

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