Un babyboom ?

En 2000, on était rendu à 77,837 d’enregistrés et au recensement de 2006, Statistique Canada montait le nombre d’habitants « ayant déclaré une identité autochtone à 108,300 » ! La multiplication des plumes… « En 1986, on avait dénombré 49 325 autochtones pure laine alors que cinq ans plus tard, leur nombre était passé à 65 405 » (Le Soleil, 31 mars 1991, Ottawa, PC)

Babyboom sur les réserves ? Non, crise d’Oka. Que viennent faire les Indiens dans le dogme de l’immigration ? C’est qu’entre l’immigrant, qui nous dit que le pays appartient à tous ceux qui l’habitent, sous prétexte qu’il y vit et y travaille, et l’Indien, qui nous dit que ce pays lui appartient sous prétexte qu’il était là en premier et que nous sommes tous des immigrants qui lui avons volé sa terre, il y en a un des deux qui a tort. Et nous, Canadiens français –les cocus– qui n’existons plus, coincés entre un nationalisme full territorial et un nationalisme full ethnique.

Depuis une quinzaine d’années, on nous impose le nationalisme territorial, le nationalisme civique du multiculturalisme à Trudeau, version rives du St-Laurent, appelée “inter-culturalisme” dans les beaux salons de M. Taylor. « Est Québécois qui vit au Québec », nous dit sans cesse la marotte. Plus de Québécois (dans le sens ethnique du terme), plus de Canadiens-français (le Bloc, dans une période de dérive qui n’est pas s’en rappeler celle des Khmers rouges qui voulaient irradier totalement la culture cambodgienne pour faire un homme nouveau, prônait même leur abandon total !), plus de francophones. On est tous, par la magie de l’air ambiant, Québécois que l’on vienne de Port-au-Persil ou de Port-au-Prince. Autant on cache, nie, annihile nos racines devenues mystérieusement honteuses devant la nouvelle visite, autant en même temps on vénère le nationalisme ethnique des Indiens, un nationalisme extrême, basé sur le sang et sur des théories raciales.

Les Indiens, alias les Amérindiens, alias les Premières nations, alias les Sauvages d’antan, forment à peine un pour-cent de la population du Québec, divisés en onze tribus ancestrales, élevées pompeusement au rang de nations par René Lévesque, dispersées sur 56 réserves. Alors que le Québec n’est toujours pas reconnu officiellement comme nation par le Canada (du moins dans la Constitution, les Communes n’ont passé qu’une simple motion, rejetée par 80% de la population dans le ROC) et que le blocage est total, le Gouvernement de René Lévesque avait reconnu, en 1985, 11 nations autochtones au Québec ! Même les Malécites – 681 unités bien comptées – ont eu droit au statut de nation ! Bienvenue chez les complexés de l’identité, plus catholiques que pape !

http://autochtones.gouv.qc.ca/publications_documentation/publications/onze_nations.pdf

Avant Oka, les Indiens n’existaient pas. Depuis, ils sont devenus incontournables. En un été à peine, ils nous ont surtout prouvé qu’en faisant preuve de courage, de détermination, en n’hésitant pas à braver l’autorité, à s’en moquant totalement, en cherchant des appuis à l’étranger, en mentant effrontément, on pouvait faire avancer sa cause rapidement face à des pleutres et des naïfs.

Bien que peu nombreux, généralement pauvres, démunis et aux prises avec de terribles problèmes sociaux, les Indiens sont parvenus à recueillir plus de sympathies internationales à Oka que les Québécois en 50 ans d’affirmation nationale. La recette ? La même que les femmes, les Noirs, les gays : jouer à fond la carte de l’opprimé. Y ajouter quelques gadgets idéologiques à la mode comme l’écologie et la spiritualité. Pis courir tous les forums internationaux (avec l’argent de nos taxes), répandre la nouvelle et désinformer sans gêne aucune, faute d’opposition dans la salle. Comme Brigitte et sa peau de phoque… Tout le discours autochtone repose sur des droits historiques acquis et inaliénables qu’ils n’auraient jamais cédés aux Blancs. «On était là les premiers, vous nous avez volé le pays, ben payez maintenant. C’est écrit sur le traité! ». Le hic, c’est qu’il n’a pas grands traités au Québec, et qu’on était là avant eux…

Ici avant nous?

On n’a jamais connu d’Indiens de 400 ans, mais on connaît bien leur histoire, mieux qu’eux puisque ce sont les Pères Jésuites qui l’ont écrite, laissant un rare témoignage, précis et unique au monde pour l’époque.

D’abord à l’arrivée de nos ancêtres, le territoire était pratiquement déserté, y’avait personne qui occupait la vallée du St-Laurent sur une base continue.

« Quand au début du XVIIe siècle, les Français entreprennent d’occuper pour de bon le Saint- Laurent, ils prennent place dans un territoire complètement inhabité. Les Iroquois, qui dominaient toute la vallée au siècle précédent, ont abandonné le pays pour des raisons plus ou moins obscures. Lors de la fondation de Québec en 1608, seuls des nomades séjournent temporairement dans les basses terres pour y chasser et y pêcher, de sorte qu’on peut conclure à l’absence de peuplement permanent. C’est donc en terres pratiquement vierges que s’installent les premiers Français du Canada… » (Naissance d’une population, collectif, P.2 PUF, 1987)

« De la même manière que les épidémies européennes ont atteint l’empire inca et décimé la moitié de sa population bien avant l’arrivée de Pizarro, les épidémies ont ravagé les rives du Saint-Laurent avant que les Français ne puissent s’y installer. » (Denys Delâge, Le pays renversé, P. 97, 1991)

On a pas volé le pays à personne ; on a occupé des terres vierges. Voilà pour le territoire.

Un peuple métissé, eux ou nous?

Maintenant le mythe qu’on nous charrie c’est que les Indiens sont ethniquement purs depuis des millénaires, puisqu’ils vivaient isolés en forêt, alors que les Québécois sont métissés, puisque nos ancêtres ont forniqué avec les Sauvagesses. Or, c’est exactement le contraire. Les Canadiens de la Nouvelle-France sont restés, pour l’essentiel, ethniquement purs, alors que ce sont les Indiens qui ont été métissés par les Blancs ! Le métissage a atteint un sommet dans les Prairies avec les Métis, chose impensable chez les Anglais qui n’auraient jamais pensé se mélanger avec les Sauvages tellement ils les percevaient comme tels.

« Alors que les Espagnols ont massacré les Indiens et que les Anglais les ont dispersés, les Français les ont épousés », disait l’historien américain Francis Parkman qui résume parfaitement bien l’histoire du continent. Dans l’extraordinaire livre Naissance d’une population, que tous les Québécois devraient lire au moins une fois dans leur vie pour connaître l’histoire de leur famille et de leur peuple, on a analysé tous les actes de l’État civil depuis le début de la colonie. Si les chercheurs n’ont pas pu déterminer avec précision l’apport du sang français chez les autochtones « ils disent pouvoir avancer quand même que les Indiens du Québec sont en majorité métissés et qu’ils pourraient souvent avoir plus de cinquante pour cent de sang français. Certains “Indiens” sont à quatre-vingts pour cent français. » (…)

« Les chercheurs expliquent que les coureurs des bois du début de la colonie rentraient rarement dans le rang de la société urbanisée établie et ils produisaient une descendance métissée qui rejoignait presque toujours dans la société autochtone ». Mieux que ça, c’est ce métissage qui aurait permis aux Indiens de survivre. « Le professeur Charbonneau dit par conséquent constater, sans vouloir juger, que, sans ce métissage, les Indiens actuels, seraient tous disparus. C’est paradoxalement à cause de ce métissage, signale-t-il, que les Indiens ont pu se donner les anticorps leur permettant de se protéger contre les maladies portées par les Français. » (La Presse, Jean-Pierre Bonhomme, 21 septembre 1990)

Si les épidémies amenées par les Blancs en Amérique sont reponsables pour une bonne part de la mort de millions d’Indiens en Amérique, au Canada, le métissage avec les Français aura permis à “nos” Indiens de survivre. Voilà qui contredit tout le discours sur l’extermination des Indiens par les épidémies. Discours vrai dans le reste du continent mais faux ici.

Pendant la crise d’Oka, on voyait défiler les Indiens du Canada avec des noms bien français : Gabriel, Montour, Jacob, Lafleur, Delisle, Dionne, Antoine, Pelletier, Leclair, Etienne, Blondin. À la même époque où l’on crachait sur les Québécois d’un océan à l’autre, trois des six candidats à la grande chefferie canadienne avaient des noms français : Bill Montour, Phil Fontaine, and the winner Ovide Mercredi, dont le grand- père était canadien-français.

« En milieu urbain, comme à Wendake, Kanesatake, Kahnawake et Akwesasne, c’est tellement métissé qu’il n’y a plus de différence entre Indiens et Métis. » dit Luc Lacroix, adjoint exécutif de l’Alliance autochtone du Québec. (Monique Giguère, Le Soleil, 4 octobre 2003)

Max Gros-Louis, chef de Wendake par intermittence de 1964 à 2008, durant trente-trois ans en tout

En 1991, Max Oné-Onti Gros-Louis, dont les quelques ancêtres hurons ont été sauvés de l’holocauste par les Jésuites français, avait causé un petit scandale en déclarant à la télé française, le 22 janvier 1991, que les Indiens avaient été victimes d’un génocide planifié. Pendant la campagne électorale de 2006, sa fille était candidate libérale. Elle parlait de “son peuple ”. Pas le Canadien. Le Huron. La farce ! Selon un généalogiste, « Max Gros-Louis est mathématiquement d’origine française à plus de 95%, conclut M. Théberge. On peut dire que Konrad Sioui a 80% de sang québécois ». (Le Soleil, 26 janvier 1991, Michel David)

Ceux qui ont vu les cheveux roux de Konrad Sioui, le chef actuel, se demandent bien pourquoi son 4X4 est exempté de taxes. À partir du moment où la population indienne est à 50% française, tout leur discours sur le «pays de leurs ancêtres» qu’on leur a volé ne tient plus la route. D’autant plus que géographiquement il ne tient pas non plus.

 Entre 2008 et 2020, Konrad Sioui est le Grand chef de Wendake

La terre d’origine

  • Les Hurons (2 881) viennent de la Baie Georgienne, en Ontario. Ils étaient une trentaine de milliers. Massacrés par les Iroquois, quelques centaines ont été sauvés de l’holocauste par les Jésuites qui les ont ramenés à l’Ile d’Orléans en 1649. Même là, les Iroquois ont retonti pour les achever. Ils ont finalement été envoyés à la Jeune Lorette en 1697, leur “ terre ancestrale ” mon œil…
  • Les Micmacs (4606), autour de la Baie des Chaleurs, viennent « de l’Ile du Prince- Édouard, l’Ile du Cap-Breton, la Nouvelle-Écosse et le nord du Nouveau-Brunswick » (Synthèse Canada-Québec, p,16, 1977)
  • Les Inuits (9 397) viennent du Grand nord. Puis avant d’Asie évidemment.
  • Les Cris viennent autant de l’Ontario que du Québec. « Au moment de la signature de l’Accord de la Baie James et du Nord québécois, en 1975, les Cris n’étaient que 5 000. Aujourd’hui, ils sont près de 12 000. La Commission de la santé et des services sociaux y est pour quelque chose ». (La Presse, 28 avril 1994 Henri L. Comte) Au dernier décompte, ils étaient rendus à 15,000. Faut voir comment vivre leurs frères ontariens de l’autre coté de la Baie pour voir comment la vie des autochtones est difficile au Canada…
  • Les Algonquins (8 471) sont peut-être les plus autochtones de nos autochtones. Nos vrais Indiens ici depuis toujours, mais ils sont aussi métissés. Malheureusement ce sont les plus pauvres de nos Indiens. Et je ne suis pas le premier à le déplorer. Parlez-en à Richard Desjardins.
  • Les Attikameks Montagnais, alias les Innus (14,492) réclament environ un million et quart de km2 du territoire au Québec, en gros les trois-quarts. Le hic c’est qu’ils viennent de l’Ontario et n’ont aucun droit historique sur le Québec. En 1996, un rapport d’experts concluait « que les peuples attikameks et montagnais ont été entièrement éliminés depuis 300 ans à la suite d’épidémies et de guerres sanglantes avec les Iroquois. En conséquence, les Attikameks et Montagnais du Québec trouveraient plutôt leur origine par l’arrivée d’Amérindiens venus du nord de l’Ontario. » (Le Soleil, Annie St-Pierre, 14-3-96)

Voilà pour les droits ancestraux des Indiens.

Combien y’avait-il d’Indiens en tout et partout au Québec en 1534 ? Très peu.

« À Hochelaga, sur le site de Montréal, Cartier visita un village iroquoien fortifié d’une triple palissade en milieu des champs de blé d’Inde et abritant environ 1 500 habitants. Celui de Stadaconé près de Québec en comptait près de 600. On estime à au moins 20 000 habitants la population huronne. La confédération iroquoise regroupait autant d’habitants que la confédération huronne. » (Denys Delâge, Le pays renversé, P. 97, 1991)

Sur 12 générations, un Tremblay d’Amérique a 2 048 ancêtres venus de France, 1 024 sont nés ici en Nouvelle-France au 17e siècle. Il y a 350 millions de Nord-Américains. Très peu, pour ne pas dire personne à part quelques Cheyennes, peuvent prétendre avoir 1024 ancêtres nés en Amérique du Nord au 17e siècle. Bref, on est chez nous ici comme personne d’autres sur ce continent. Il faut un méchant culot pour nous traiter d’étrangers sur les terres qu’on a désouchées une par une, à l’huile de bras.

La prochaine fois qu’un Indien vous dira que ses ancêtres étaient ici avant les vôtres, demandez-lui combien il a d’ancêtres nés sur le territoire du Québec au 17e siècle ? Il y a de fortes chances que ceux qu’il va nommer soient les mêmes que les vôtres : des Tremblay d’Amérique.

Jacques Noel

Publié sur Vigile.net le 25 décembre 2009.

Le faux «sang indien» des Québécois

Un documentaire (L’Empreinte), réalisé par Carole Poliquin et Yvan Dubuc et présenté au dernier Festival du cinéma d’Abitibi-Témiscamingue, vient de relancer une vieille idée: les Québécois* auraient beaucoup de «sang indien» et les caractéristiques principales de notre société nous viendraient des Autochtones. Mais à cause de la honte du «Sauvage», cet héritage resterait occulté.

Cette idée est inspirée par des visées louables que je partage: contrer les stéréotypes accolés aux Autochtones et rapprocher les deux cultures. Le problème, c’est que cette théorie du métissage intensif s’accorde mal avec les faits.

Le 1%

Plusieurs Québécois découvrent qu’ils ont des ancêtres autochtones et qu’ils ont donc «du sang indien dans leurs veines». Dans les années 1950, l’ethnologue Jean-Jacques Rousseau assurait que si on secouait l’arbre généalogique des Québécois, il en tomberait bien des plumes. L’image a fait fortune. Mais qu’en est-il au juste?

La plupart des communautés autochtones ont toujours été situées à bonne distance des habitats québécois, ce qui mine l’idée de contacts fréquents. En plus, l’Église a toujours découragé les unions mixtes. La proportion de gènes amérindiens dans le bassin génétique des Québécois est donc très faible (moins de 1%), comme l’ont démontré des analyses rigoureuses appuyées sur le fichier de population BALSAC.

Il faut aussi se méfier d’une illusion généalogique: combien faut-il d’ancêtres indiens (et à quelle génération?) pour conclure qu’un Québécois a «du sang indien dans les veines» ? Je rappelle qu’à la onzième génération, chacun d’entre nous compte plus de 2000 ancêtres… Que signifie la présence de quelques Autochtones?

Voir également : Inexplicable silence sur le cannibalisme indigène en Amérique…

Les traits sociaux et culturels

Selon la thèse du métissage intensif, notre société aurait hérité ses principaux traits des Autochtones: la mobilité géographique, l’amour de la nature et de la liberté, une sensibilité sociale-démocrate, la recherche de la consultation, du consensus et du compromis, le communautarisme, le goût de la médiation, l’aversion pour les divisions et conflits.

Je relève ici quatre difficultés. D’abord, tout cela suppose des transferts intensifs, à grande échelle et sur une longue période à partir des Autochtones vers les Québécois. On ne trouve rien de tel dans notre histoire, les contacts se faisant principalement aux marges. Deuxièmement, le mépris que les Blancs ont porté aux Autochtones a fait obstacle à des emprunts sociaux massifs. Cependant, des éléments de culture matérielle autochtone se sont largement diffusés.

Troisièmement, les traits mentionnés peuvent tous être imputés à d’autres sources et avec beaucoup plus de vraisemblance. Par exemple: le fait d’une petite nation minoritaire, qui sent le besoin d’une intégration étroite, de solidarité et de concertation, ou le fait d’une société neuve par définition proche de la nature, contrainte à l’entraide et éprise de liberté. Les traits invoqués se retrouvent du reste dans le passé de toutes les collectivités du Nouveau Monde.

Enfin, le canal de transmission fait problème: il opérait à l’envers. Les présences soutenues de Blancs parmi les Autochtones sur le territoire québécois ont consisté dans l’action du clergé et celle du gouvernement fédéral, l’une et l’autre visant à réduire la culture indigène afin d’implanter la culture occidentale. Quant aux coureurs de bois, ils se sont beaucoup «ensauvagés».

On aimerait que la thèse du métissage intensif soit fondée et qu’elle engendre les vertus recherchées. Malheureusement, les faits sont réfractaires. Le danger ici, c’est de remplacer un stéréotype par un autre. Sur ce sujet, le lecteur aura profit à consulter les écrits plus nuancés de Denys Delâge (qui parle de 1% de mariages mixtes).

* Je distingue Québécois et Autochtones parce que l’État québécois a statué qu’ils forment deux nations différentes.

GÉRARD BOUCHARD

Publié le 7 févr. 2015

Voir également :

Le scandale des fosses communes d’enfants autochtones dans les pensionnats du Canada était bidon, les fouilles archéologique ne donnent rien. Le pape François avait présenté des excuses officielles et Trudeau promis 320 millions de dollars en réparation

Charlatanisme, fabulation et calomnie systémique à l’encontre de la race blanche dans le cadre d’une Marche de mystification victimaire ”autochtone” à Montréal

Source :

https://vigile.quebec/articles/le-mythe-de-l-indien-ici-avant-nous-autres

https://www.lapresse.ca/debats/nos-collaborateurs/gerard-bouchard/201502/06/01-4841971-le-faux-sang-indien-des-quebecois.php#:~:text=Plusieurs%20Qu%C3%A9b%C3%A9cois%20d%C3%A9couvrent%20qu’ils,L’image%20a%20fait%20fortune.

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